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MacBidouille

News du mercredi 24 janvier

Les 40 ans du Mac, un produit qui a guidé une partie de ma vie

Mon passé informatique est fort lointain, il remonte à près de 50 ans et un autre ordinateur, l'Apple II.
C'était encore au tout début de l'informatique "grand public", bien avant que ce nom ait un sens. Pourtant, j'ai tout appris sur cette machine rétive, à programmer, à bidouiller, à aussi bien utiliser l'outil que le façonner pour mes usages.
Quand le Mac est arrivé, il était hors de prix, c'est donc sur un Atari ST que mon travail informatique a continué.

Il aura fallu mon arrivée en faculté, remplie de Mac, pour que je revienne vers Apple. Les choses avaient bien changé et j'ai découvert combien ces outils pouvaient être puissants sans avoir à se soucier d'autre chose que de créer (avec quand même de temps à autre quelques bombes à l'écran qui m'ont appris à faire des sauvegardes régulières de mes fichiers).

Depuis, je n'ai plus quitté le Mac et je n'ose compter combien j'en ai eu. Je ressentais quand même une frustration, ne pas pouvoir à ma convenance modifier mon outil plutôt que d'en racheter un. Ainsi fut créé Macbidouille, mes amis (tous sur Mac forcément) voulant savoir "comment j'avais fait".

Durant ces décennies, j'aurai mené deux combats, convaincre que le Mac était une bonne alternative au PC, et pouvoir modifier ce qui n'était pas prévu pour l'être.
Si le premier point aura (au niveau microscopique) participé à une victoire au-delà de mes espérances, le second est hélas une immense défaite.

Apple pour cela n'a pas changé. Apple est devenue ce qu'était Steve Jobs, mégalomane et prête à tout pour ne pas disparaître.

Ainsi, alors que mon aventure avec le Mac aura commencé à contre-courant en refusant d'oublier l'outil derrière la fonction, l'outil nous appartient de moins en moins et à court terme, nous n'en serons pas propriétaires mais locataires pour des usages payants et limités à nos abonnements.

Bon, tout ceci n'est pas certain et mes combats du passé pourraient devenir ceux du futur pour d'autres. Tout en ce monde est cyclique et j'ai déjà connu un Apple moribond, au bord de la faillite. La société s'en est sortie grâce en grande partie à sa communauté (mot disparu). Il reste seulement à savoir si ses clients d'aujourd'hui seront aussi fidèles en cas de nouveau problème.

J'en suis peu convaincu.

Les 40 ans du Mac : ma rencontre avec le Macintosh

Ce fut en 1985.
J'avais un job d'été à Paris, bien loin de ma province, dans une association offrant un service Minitel avec accès par abonnement.
Cela permettait tout autant de gagner de l'argent pour maintenir le service que d'éviter l'accès Minitel par le numéro 3615 qui coûtait alors 60FF par heure d'usage, équivalent à 15 € aujourd'hui.
Il y avait d'autres choses en lien avec les subventions municipales...

Je gérais essentiellement les abonnements sur ce Macintosh 128 k, via FileMaker, les lettres de relance avec MacWrite, et des prises de notes sur les appels reçus, les messages, mais aussi le support téléphonique que je fournissais.

J'étais déjà plus que familiarisé avec l'informatique, et bien qu'encore étudiant j'avais non seulement réalisé des logiciels mais même mieux j'avais été pour ça, sur différentes plateformes et dans différents langages, mais surtout en assembleur. J'avais aussi donné des cours d'initiation à l'informatique et donc au Basic.

En effet même si de nombreux logiciels existaient sur chaque plateforme, la lingua franca restait le Basic ou plutôt les Basic, chaque micro-ordinateur individuel en intégrant un, ou plusieurs même, avec quelques exceptions comme le Jupiter Ace utilisant Forth. Pour les amateurs le moyen de contrôler son micro-ordinateur et de bâtir, de créer.

Le Macintosh était totalement différent, il ne démarrait pas en mode texte avec la possibilité d'utiliser un ou des modes graphiques façon Apple ][ ou IBM PC, son affichage natif était purement graphique et il n'intégrait aucun langage de programmation. Le Macintosh 128k était une machine d'utilisateur, pas de développeur.

MacWrite était incroyable, on pouvait créer un document visuellement, à l'écran, et l'imprimer tel qu'on le voyait, du WYSIWYG, avec plusieurs fontes de caractères, dans n'importe quelle taille.
Avant j'éditais avec un outil limité, et si on avait accès au gras ou à l'italique, c'était dans la limite des fontes de l'imprimante et dans une seule taille. Rien à voir.

Filemaker venait de loin, mais l'adaptation au Mac en faisait un logiciel à la fois puissant pour gérer des données, mais aussi très pratique avec des formulaires bien présentés et bien plus agréables à utiliser que sur ses prédécesseurs en mode texte.
Même pour de la gestion de données, l'interface graphique du Macintosh montrait sa supériorité.

Une toute petite boîte qui donnait de grands services et accessibles par n'importe qui en l'espace de quelques heures, ce qui est fondamentalement différent des autres micro-ordinateurs, Lisa excepté, et qui sera rejoint par le Commodore Amiga, l'Atari ST, Windows et de nombreux autres.

Après ce panégyrique, il faut parler de ce qui m'a fâché, qui explique pourquoi je ne suis vraiment venu au Mac que 20 ans plus tard...

Le Macintosh 128k était lent, très lent, et passait son temps à lire et relire les ressources sur la disquette, faute d'avoir assez de RAM, il suffoquait littéralement sous le peu de travail que je lui faisais faire.
Et le point bonus, là aussi faute de RAM et faute d'un second lecteur, c'est la copie de disquette, que je faisais chaque soir avant de partir pour avoir une sauvegarde sur moi.
C'était absolument insupportable, une machine au si grand potentiel gâché par un manque de RAM, et un seul lecteur de disquette intégré.

Si la RAM n'avait pas bougée, et pour cause, avant la fin de l'été on l'a affublé d'un lecteur de disquette externe, m'évitant alors de jongler en permanence et plus encore pour faire mes copies de sauvegarde.
Mais je maudissais ce Macintosh 128k, incomparablement plus lent que des ordinateurs 8 bits sur des tâches similaires.

Le Mac mini G4 m'a réconcilié avec Apple, d'abord car extensible en RAM (256 Mo poussables à 1 Go) et en capacité disque, ensuite par son prix mesuré, et enfin par OS X. Tout s'est alors aligné.

Les 40 ans du Mac et mes 20 ans à ses côtés

Aujourd’hui marque les 40 ans du Mac. Pour ma part, mes premières itérations avec l’ordinateur pommé remontent plutôt à il y a 20 ans.

Dans mon cas, ma première interaction avec le Mac coïncide également avec ma première interaction avec un ordinateur. Car vous le savez peut-être déjà : je suis le fils de Lionel. Et chez Lionel, le Mac a la cote et même l’exclusivité. Pas un ordinateur Windows à l’horizon...

Je me rappelle d’ailleurs assez bien de mon premier Mac mis à disposition par mon père : un iMac G4 dit « Tournesol ». À l’époque, j’avais donc certainement l’ordinateur au look le plus fun de la cour de récré. Si tant est, bien sûr, que d’autres écoliers soient nés dans un environnement aussi informatisé que moi (ce qui est assez difficile, admettons-le).

Dans mon cas justement, la définition de l’ordinateur était donc le Mac jusqu’à ce que je découvre l’environnement Windows sur les bancs de l’école secondaire. J’ai ainsi vite compris qu’hors de mon monde, les ordinateurs étaient beaucoup moins intuitifs et n’en faisaient qu’à leur tête (avec, par exemple et notamment, diverses mises à jour automatiques, chronophages, parfois même traumatiques, imposées au démarrage de la machine…)

J’ai depuis possédé de nombreux Mac : en passant par des iMac plus récents au MacBook puis au MacBook Pro avec mon entrée dans les études supérieures.

J’ai vécu cette transition du Mac d’hier à celui d’aujourd’hui. Le Mac d’hier, c’était celui où la bidouille était possible. Celui qui est à l'origine même du média sur lequel j'écris ces lignes et qui porte très bien son nom : MacBidouille. Je me rappelle, enfant, démonter mon MacBook avec mon père pour lui redonner une jeunesse par exemple en remplaçant son HDD par un SSD. Dans le Mac d’aujourd’hui, et d’autant plus depuis le passage à Apple Silicon et les puces M, toute modification est quasi impossible.

Bien que la bidouille ne soit aujourd'hui plus vraiment de mise, le MacBook Pro est toujours mon Mac de choix de par sa flexibilité : sur le bureau avec écran externe chez moi, et indépendant en dehors.

Et vous ? Quel était votre premier Mac ? Et lequel utilisez-vous aujourd'hui, 40 ans après le premier du nom ?

Les 40 ans du Mac : le Macintosh [128k] vu de 2024

Nous sommes aux 40 ans de la sortie du Macintosh.
Voilà ici la vidéo de sa présentation :

Et ce Macintosh d'il y a 40 ans me fait vraiment penser au meilleur vendeur chez Apple, le MacBook Air 13", avec des qualités et des défauts similaires.

L'un et l'autre ne sont pas donnés, mais moins chers que leurs prédécesseurs.
Ils ont l'un et l'autre une configuration de base assez ridicule, 128 Ko de RAM et un lecteur de disquette pour l'ancien, 8 Go de RAM et un SSD de 256 Go pour le nouveau en version de base.
L'ouverture et l'extensibilité ne sont pas les forces ni de l'un ni de l'autre, contrairement à leurs concurrents.
L'écran est petit dans les deux cas, mais au moins il existe un MacBook Air 15" au catalogue, qui parait plus équilibré.
Évidemment ils sont incompatibles PC l'un et l'autre !

Mais ils sont tous deux très portables: quand on compare le Macintosh prévu pour être transporté dans son sac avec un Compaq Portable PC, un plus ancien Osborne-1 ou même un HP-85, il est plus petit, plus léger et de fait un champion de la transportabilité en 1984 !
Tout du moins avec un écran utilisable..

Ils sont fermés et n'ont chacun que deux ports de communication, mais l'ancien comme le nouveau supporte deux protocoles très différents sur chaque port, le RS232C pour Modem, imprimante et autres périphériques "lents" et le RS422 pour disque dur, imprimante laser avec un débit théorique de 10 Mb/s qui ne sera atteint qu'avec le 68020, la limite étant autour des 5 Mb/s (500Ko/s !) sur le premier Macintosh.
De quoi très largement saturer la bande passante de deux gros disques durs de l'époque.

Une machine portable, avec un sous-équipement manifeste, fermée mais avec des ports de communication très performants, si on passe outre les apparences le MacBook Air est bel et bien le descendant du Macintosh [128k].

Malgré toutes les évolutions, les changements d'architecture, d'OS, les valeurs initiales sont conservées !

Le Macintosh est mort ! Que vive le Mac !

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