MacBidouille

Apple accélère très fortement la cadence de la sortie de ses bêta de la 10.9.2. A peine une semaine après la précédente arrive la bêta 7 13C62.
Les messages accompagnant cette nouvelle bêta sont identiques aux précédents et il est donc impossible de savoir précisément ce qui a évolué. Il semble toutefois clair que l'on s'approche à grand pas de la sortie publique de la 10.9.2.
Nous avons installé la précédente mouture pour savoir si elle améliorait la connexion Wi-Fi 802.ac. Tout n'était pas encore parfait et nous avions constaté un nouveau comportement du Wi-Fi qui a maintenant tendance à repasser au 802.11n de manière inopinée et pas forcément très opportune. Il y a donc encore du travail au niveau des pilotes ac décidément mal nés.

La ReRAM est une de ces mémoires dont on espère qu'elle arrivera à terme à s'imposer. De la RAM, elle a (en grande partie) la rapidité. De la Flash, elle a la persistance qui lui permet de maintenir les données sans avoir besoin d'être rafraîchie en permanence ce qui consomme du courant et fait tout perdre s'il est coupé.
Les ingénieurs de Sony et de Micron on annoncé avoir réussi à fabriquer des puces de ReRAM de 16 Gbits, soit 2 Go. Elle est gravée en 27nm et se compose de l'empilement de 8 couches ce qui lui permet une utilisation en parallèle de ces couches et donc de gagner en débits. Les deux sociétés annoncent des débits en lecture de 1 Gbit/s, en écriture de 200 Mbits/s avec une latence respectivement de 2 et 10µs. On est encore loin de ce que permet la RAM DDR3 mais très largement au dessus de ce que permet la mémoire Flash. On risque donc dans un premier temps de trouver ce genre de ReRAM dans des smartphones et tablettes qui n'ont pas les mêmes besoins en bande passante RAM mais qui gagneraient en autonomie avec une mémoire bien plus économe et qui ne serait de plus pas effacée en cas de décharge totale. Il suffirait alors de brancher son appareil pour le retrouver immédiatement à son état antérieur.

Il y a quelques semaines nous avions publié une brève sur l'intérêt croissant que portait Apple au monde de la santé. On nous avait reproché alors (parfois avec véhémence) d'avoir indiqué que la société cherchait à se plonger dans ce colossal business qui ne cesse de progresser.
La chose se confirme de plus en plus si l'on en croit les dernières informations tombées. Ainsi, la société aurait débauché un spécialiste de l'acoustique, Tomlinson Holman à qui l'on doit entre autres choses le THX. Sa venue chez Apple serait dans le but de pouvoir prédire la survenue d'incidents cardiaques en écoutant le bruit fait par le sang dans les artères, une révolution en perspective. Une autre rumeur attribue à Apple l'intérêt de racheter la société Basis qui fabrique aussi des capteurs biométriques destinés à surveiller les constantes de personnes faisant du sport.

Il n'y a plus guère de doutes. Si y a une iWatch, elle sera capable de surveiller en permanence les constantes de son porteur et tenter de prévenir tout problème. C'est une bonne chose, trop de personnes meurent aujourd'hui de problèmes dont elles n'avaient pas connaissance. D'un point de vue commercial ce serait un formidable argument de vente. Si la santé à un coût, elle n'a pas de prix et nombre de personnes, pas forcément adeptes de produits Apple seront ravies d'avoir un appareil capable au moins de les rassurer sur leur bonne forme.

Aujourd'hui, nombre de parents sont culpabilisés de ne pas offrir d'iPhone à leurs enfants. Demain, ce seront peut-être les enfants qui culpabiliseront de pas pas acheter d'iWatch à leurs parents...

Bien que ce ne soit pas encore effectivement le cas, la division mobile de Nokia appartient maintenant à Microsoft. Elle représente d'ailleurs l'essentiel des ventes de Windows Phones et va continuer à promouvoir le système d'exploitation de Microsoft pour le meilleur et le pire. Toutefois, il semble que le pragmatisme soit devenu la règle chez toutes les sociétés dont les monopoles sont malmenés (voir la brève sur Intel de ce jour). Si Android est ce que veulent la plupart des consommateurs, il faut leur donner de l'Android. Ainsi, Nokia pourrait proposer un Smartphone sous le système d'exploitation de Google et le présenterait lors du Mobile World Congress qui démarrera le 24 février.
Toutefois, Microsoft ne sera pas très loin et ce smartphone utiliserait Bing pour la recherche, Skype et Here map, ce qui ne devrait pas trop plaire à Google qui tire ses revenus de ses produits ajoutés.
Il se dit même que Microsoft songerait maintenant à créer une version de son OS mobile qui pourrait utiliser les mêmes applications qu'Android, de quoi régler une fois pour toute le problème de chalandise de sa logithèque.
Vous l'aurez compris, les lignes bougent, se mélangent et le vrai nerf de la guerre entre les deux sociétés sera celui des services générateurs de publicité directe ou indirecte.

Une toute récente étude sur le marché des téléviseurs montre que Samsung continue à le dominer.

Cette domination est toute particulièrement importante, plus d'un quart des ventes sur le marché des téléviseurs intelligents, les Smart TV. C'est intéressant car cette catégorie de produits a moins de chances d'être rapidement concurrencée par les marques chinoises qui commencent à innonder les points de vente de leurs produits bon marché. C'est un moyen de se démarquer en proposant de plus en plus d'intelligence du côté des téléviseurs.

Si Apple semble avoir, tout du moins pour le moment, mis de côté l'idée de sortir un téléviseur, la société pourrait toutefois jouer le trublion sur ce business grâce à l'Apple TV qui semble en avoir fini avec son rôle de hobby pour Steve Jobs. La société est en train de négocier avec la plupart des majors pour avoir le maximum de contenus et voudrait largement modifier la partie matérielle pour la rendre plus pratique. On parle non seulement d'y intégrer les fonction d'une Airport Express mais aussi d'y ajouter un tuner TNT en plus très certainement du support de la 4K.
Si cette information se confirme dans les faits, Apple pourrait faire un tort considérable à ces Smart TV. En effet, si toute l'intelligence est dans ce boîtier et qu'il s'impose comme chef d'orchestre sous le téléviseur il ne sera plus utilie d'avoir un appareil intelligent qui ne servirait en fin de compte que de moniteur. Alors, ce sont les fabricants de produits moins coûteux qui pourront se frotter les mains et ceux qui investissemt massivement dans l'intelligence de leurs produits qui se retrouveront le bec dans l'eau.

Il y a encore deux ans, Intel était allergique à toute idée de fabriquer des puces dans ses usines pour d'autres. Il y a seulement un an, Intel commençait à accepter de produire des puces pour d'autres sociétés tant qu'elles ne pouvaient concurrencer ses propres produits. Maintenant, de l'eau a encore coulé sous les ponts. Les dirigeants de la société ont changé, et Intel a reculé de 2% sur le marché des semiconducteurs pourtant en progression de 6%.
Ainsi, le fondeur n'est plus farouchement opposé à l'idée de produire des puces, quelles qu'elles soient tant que la rémunération est à la hauteur. Intel serait alors en concurrence avec d'autres comme TSMC ou encore Samsung.
Bien entendu le premier client à courtiser dans ce cas est Apple, société qui fait fabriquer chaque année des dizaines de millions de puces Ax et dont les perspectives de croissance sont bonnes. Il suffit donc d'additionner 1 + 1 pour qu'une rumeur annonce que les deux sociétés se seraient rapprochées à ce sujet. Intel aurait déroulé le tapis rouge et serait prêt à relancer la sortie de terre de sa Fab 42, dont les travaux avaient été récemment stoppés, rien que pour la consacrer à Apple.
D'un point de vue pratique ce serait pour Intel une grosse bouffée d'oxygène que de recevoir les milliards de dollars d'Apple afin de l'aider à amortir sa R&D. Pour Apple ce serait aussi une formidable opportunité que de bénéficier des usines de production Intel. Même si l'avance de la société a diminué ces derniers temps elle en garde encore beaucoup sur les autres. Ainsi, son procédé de gravure en 22nm est totalement éprouvé alors que TSMC démarre à peine à 20nm. De plus, le 14nm bien que légèrement en retard est tout proche. Pour Apple bénéficier de ces gravures serait un énorme avantage concurrentiel sur les puces ARM et lui permettrait de gagner en puissance sur ses appareils tout en étendant encore leur autonomie. De plus, si le partenariat est plus poussé ce qui est possible avec le nouveau pragmatisme d'Intel, Apple pourrait bénéficier de leurs dernières avancées en terme d'économie d'énergie pour aller encore plus loin.

Toutefois, pour le moment les rumeurs attribuent à TSMC le plus gros de la fabrication des futures puces d'Apple dans le courant de l'année. Elle seront fabriquées en 20nm et Intel aura donc fort à faire pour convaincre Apple de casser ce marché à peine signé.