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MacBidouille

News du lundi 15 août 2011

Apple ne peut que craindre Samsung

À plusieurs reprises ces derniers temps, nous avons parlé de la guerre qu'Apple a lancée contre Samsung, que ce soit contre ses téléphones mobiles ou ses tablettes. À chaque fois, cela a provoqué d'intenses polémiques sur nos forums, preuve que ce sujet est non seulement brûlant, mais aussi, nous le présumons, parce que tout le monde n'a pas saisi les enjeux réels de ces batailles entre ces deux géants de l'industrie électronique. Voici donc quelques réflexions, suppositions et faits sur ce vaste sujet.

Commençons par quelques chiffres (source Wikipedia) :

  • En 2010, Samsung Electronics a réalisé un chiffre d'affaires de 138,7 milliards de dollars, dont 26,6 % pour la seule division de téléphonie mobile.
  • En 2010, Apple a réalisé un chiffre d'affaires de 65,23 milliards de dollars.

Si l'on s'arrêtait là, l'affaire serait pliée en faveur de Samsung Electronics, mais c'est loin d'être le cas, car ces deux sociétés sont fondamentalement différentes. Apple est une société "Fabless", c'est-à-dire qu'elle ne détient aucune usine de production ou même d'assemblage, alors que pour Samsung c'est tout le contraire : elle détient de colossales usines de fabrication, de processeurs, d'écrans LCD, de puces mémoire, et aussi des usines d'assemblage dans lesquelles sont fabriqués les produits commercialisés sous sa marque, et même sous d'autres.

Cette différence fondamentale implique des modes de fonctionnement tout aussi radicalement différents. Elle rend Apple très agile à évoluer. Si la société désire lancer un nouveau produit avec des spécifications précises et innovantes, elle va en définir le cahier des charges et le soumettre à ses sous-traitants afin de découvrir celui qui sera capable de lui fournir ce qu'elle cherche. Elle peut aussi trouver un petit fabricant marginal de produits aux spécifications intéressantes et lui proposer de grandir très vite pour lui fournir ce qu'il lui faut en quantité. Cela a par exemple été le cas pour les plaques de verre qui composent l'iPhone 4. Avec certes des difficultés, on est passé de produits qui n'existaient pratiquement pas à une production de masse.

Dans ces conditions, Samsung a plus d'inertie, tout ou presque étant fabriqué en interne, il faut du temps entre la R&D, les projets et le moment où les produits finis arrivent sur le marché. C'est un inconvénient, mais sur le long terme, et si la direction prise a été la bonne, le pari est gagnant ; nous y reviendrons.

Faisons un retour sur Apple et son succès. La société a, ces dernières années, prouvé que l'on pouvait avoir du succès dans tout ce qu'on tentait, en créant des produits radicalement innovants et destinés (c'est le grand changement) à être utilisés intuitivement par le commun des mortels. On ne plie plus le client au fonctionnement d'un produit, mais le produit a une utilisation aussi intuitive que possible. C'est à notre avis le plus gros génie d'Apple. iOS a été pour ça (encore plus que Mac OS) une véritable révélation. Hélas, si toutes les roues du monde sont rondes, c'est qu'avec le temps les meilleures idées et les choses les plus pratiques finissent par s'imposer et ce qui était l'exception, donnant un avantage, finit par devenir la norme. Mais la brève portant sur Samsung et Apple, nous ferons l'impasse sur l'autre volet de cette guerre moins directe entre Android et iOS.

Nous revenons donc à la partie matérielle, la pomme de discorde entre les deux sociétés. Ces dernières années, Samsung a massivement investi pour rattraper (d'autres diront copier) Apple sur le marché des mobiles et des tablettes. Aujourd'hui, la qualité de leurs produits s'est très nettement améliorée, et leurs spécifications sont même parfois meilleures, avec par exemple l'adoption d'écrans AMOLED. Ce dernier point est un des meilleurs exemples de ce que peut craindre Apple. Samsung est aujourd'hui la seule à savoir produire en masse ces écrans et ne compte pas en vendre à ses concurrents puisqu'ils représentent un avantage commercial pour ses propres produits.
S'ils continuent dans ce sens et voient leur succès confirmé, cela pourrait poser d'autres problèmes, par exemple au niveau de la mémoire Flash. Aujourd'hui, Apple est le plus gros acheteur de ces puces au monde, essentiellement grâce à l'iPhone et l'iPad. Si demain Samsung voit ses ventes exploser, il se fournira tout naturellement en premier dans ses propres usines et forcément à un tarif privilégié, ce qui rendra mathématiquement ses produits plus compétitifs et à l'abri de pénuries que d'autres pourraient craindre.

Le nœud du problème est bien là. Apple a assis sa puissance sur le marché des composants grâce à sa puissance d'achat, mais elle n'a pas de poids réel face à un Samsung qui préfèrerait vendre des produits finis que des composants à un concurrent. Cela est déjà arrivé dans un domaine différent, mais que l'on peut comparer, au niveau des barrettes mémoire et dans une moindre mesure des clés USB. Les fabricants de leurs puces mémoire se sont aperçus lors de la crise économique qu'il leur était bien plus rentable de commercialiser des produits finis sous leur marque. Nombre de petits fabricants de ces produits ont alors périclité et d'autres comme OCZ ont décidé de se retirer de ce marché qui n'était plus rentable. Certes, il y a des différences majeures entre une barrette mémoire et un iPhone, mais ce n'est qu'une question de temps et de savoir-faire, chose que personne ne peut garder indéfiniment secrète, surtout lorsque tout est assemblé chez des sous-traitants.

Dans ce contexte, que l'on soit d'accord ou pas avec sa politique, on comprend qu'Apple utilise à fond son arme la plus puissante, les brevets qu'elle a déposés ces dernières années grâce à son avance prise sur ses concurrents. Mais il ne faut pas se leurrer, ce n'est qu'une politique à très court terme visant à ralentir ou à casser l'envol de la concurrence, car ces brevets sont uniquement des boucliers pilonnés en permanence par la concurrence. Défendant une position, ils finissent toujours d'une manière ou d'une autre à céder ou à être contournés. Seule l'innovation constante, ce que l'on pourrait comparer à une grande mobilité des armées, peut permettre de gagner des batailles dans une guerre qui de toute façon ne finira jamais.

Un kit pour installer un second disque dans un Mac mini

iFixit a annoncé en fin de semaine dernière la commercialisation d'un kit contenant tout ce qu'il faut pour installer un second disque dans un Mac mini 2011.

Ce kit contient de quoi démonter la machine, la nappe et les fixations destinées aux disques durs. Il est vendu 70$. Bien entendu, l'essentiel et le plus important est cette fameuse nappe qu'il est si délicat de se procurer. Nous craignons d'ailleurs qu'Apple finisse par en restreindre l'accès, tout du moins par des canaux officiels.

L'OCZ Vertex premier du nom est de retour

Il y a quelques mois, OCZ a racheté la société Indilinx, à qui l'on devait le contrôleur de SSD Barefoot, qui a fait le beau jour de ces produits en 2009. Peu de temps après, elle a annoncé avoir développé un nouveau firmware pour ce contrôleur, capable de lui donner un énorme coup de fouet en multipliant ses IOPS par 5.
La société vient de relancer la commercialisation de ces disques dotés de ce firmware. Il semble remplir son office même si ce Vertex plus a du mal à se démarquer du Vertex 2 sauf lors d'écritures incompressibles.

Excellente nouvelle, OCZ devrait proposer ce firmware aux clients des premiers Vertex, en tout cas ceux qui étaient à l'époque dotés de mémoire MLC gravée en 34 nm. Cette initiative exceptionnelle chez un constructeur devrait faire oublier leurs initiatives malheureuses qu'ils avaient prises en allant modifier les spécifications de certains disques à la baisse sans en informer les clients. 

Google met à jour les algorithmes de son moteur de recherche en France

Depuis quelques mois, Google a mis à jour les algorithmes de son moteur de recherche dans les pays en langue anglaise. Le but de ces nouveaux algorithmes est d'augmenter la pertinence de la recherche, surtout en éliminant certains sites qui ne créaient pas de contenus et se contentaient d'agréger ceux pris ailleurs. Dans certains cas, ces sites plagiaient totalement des contenus, articles ou brèves dont parfois les nôtres.
Depuis vendredi, Google a étendu l'utilisation de ces nouveaux algorithmes à pratiquement tous les pays du monde. Voici ce qu'en dit la société :

"Au cours des derniers mois, nous avons apporté de nombreuses modifications à nos algorithmes afin de mettre en valeur les sites de haute qualité dans les résultats de recherche Google. L'une d'elles en particulier, "Panda", a permis d'améliorer le classement de nombreux sites Web de qualité pour les recherches effectuées en anglais.
Aujourd'hui, nous continuons nos efforts en étendant cette mise à jour à de nouveaux langages.
Nos données scientifiques d'évaluation montrent que ce changement améliore la qualité de nos résultats de recherche à tous les niveaux, et la réponse de nos utilisateurs est très positive.

Cette mise à jour impacte les résultats perçus par les utilisateurs pour en moyenne 6 à 9% des requêtes, tous langages confondus. L'impact de ce changement est moindre que celui du lancement initial de Panda, qui affectait environ 12% des résultats perçus par les utilisateurs pour les requêtes anglophones. Cette mise à jour s'effectue pour toutes les langues sauf le chinois, le japonais et le coréen, pour lesquels nous continuons à tester des améliorations potentielles.

Pour les sites affectés par ce changement algorithmique, nous avons publié un article d'aide sur la façon dont Google recherche les sites de qualité. Notre forum pour Webmasters est également à disposition pour laisser des commentaires où demander conseil à la communauté.

Nous continuerons à placer l'utilisateur au centre de nos préoccupations, et à faire en sorte qu'il reçoive les informations les plus pertinentes possibles."

Notez que ce lancement a provoqué déjà des polémiques aux États-Unis, certains sites ayant perdu du jour au lendemain l'intégralité de leur visibilité.

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