News du lundi 13 novembre 2023
Les partisans du droit à la réparation repartent en guerre contre Apple
Comme vous le savez, les partisans du droit à la réparation ont obtenu partout dans le monde des victoires significatives permettant de sauver des appareils électroniques devenus obsolètes pour le constructeurs ou trop coûteux à réparer par les canaux habituels.
Apple s'est même rangé de leur côté après avoir lutté pendant des années à grands coups de lobbying contre le passage de ces textes de loi.
Cette lutte pour Apple n'aura pas été inutile. Elle a permis à la société de s'adapter (pour ne pas dire contourner) aux nouvelles législations.
Aujourd'hui, il est tout à fait possible de récupérer outils et pièces détachées auprès d'Apple pour réparer un iPhone ou un Mac. L'économie réalisée est hélas à la marge.
On ne peut hélas cannibaliser plusieurs appareils pour en sauver un autre. En effet, 'essentiel des composants sont dotés de puces capables de les identifier de manière individuelle et il faut passer par des logiciels Apple connectés à des serveurs pour les apparier.
En bref, Apple garde une mainmise totale non seulement sur les produits qu'elle vous a vendu, mais aussi sur ses composants pris individuellement.
Il ne faut pas être sorcier pour y voir si ce n'est un contournement de la loi, tout du moins une violation de l'esprit de la loi.
Les partisans du droit à la réparation ont donc décidé de faire de cette pratique leur nouvel ennemi et de se relance dans un nouveau lobbying pour la faire interdire.
Il faudra certainement des années pour qu'ils y arrivent, mais cette cause nous semble légitime à une époque où des dizaines de millions de produits Apple, particulièrement difficile à recycler, sont mis aux déchets.
Test de l’écran Dell U3224KB : un écran 32" 6K offrant une alternative moins onéreuse au Pro Display XDR ?
Plus tôt cette année lors du CES 2023, Dell annonçait un écran 32" doté d’une résolution 6K : le U3224KB. Commercialisé depuis cet été, ce moniteur se place par sa résolution dans la catégorie de celle l’écran Pro Display XDR d’Apple (hors-HDR). Mais que vaut cet écran en tant qu’utilisateur Mac et quelles différences majeures avec le moniteur d’Apple ? Ce sont les questions sur lesquelles nous nous sommes penchés lorsque nous avons récemment pu le prendre en mains. Voici notre ressenti.
Design et fonctionnalités
D’un point de vue esthétique, le U3224KB est plutôt plaisant en alliant design et fonctionnalités. Même si la plupart des pièces sont dans les faits en plastique, il en ressort un certain sentiment de qualité et de bonne finition.
La partie supérieure de l’écran arbore une barre de son au sein de laquelle se niche au centre une caméra 4K (8MP) pivotable en plongée : c’est un vrai plus comparé au Pro Display XDR qui en est totalement dépourvu. D’ailleurs, deux 2 micros sont également présents.
On apprécie ici le fait que la caméra est dotée d’un obturateur qui ne s’ouvre que lorsqu’elle est en utilisation. À l’utilisation justement, elle offre une très belle qualité d'image et permet de faire le point automatiquement sur l’utilisateur de l’écran.
La barre de son de 14 W permet quant à elle de « dépanner » mais il est vrai que nous avons été plutôt déçus de la qualité sonore délivrée. De plus, son positionnement sur la partie supérieure de l’écran n’est selon nous pas optimale et nous aurions préféré un son sortant du bas comme (et surement à raison) sur la plupart des moniteurs.
Toujours sur la face avant, en bas à gauche, cet écran 6K est doté d’un petit dock rétractable astucieux et très pratique permettant de connecter rapidement des accessoires avec deux ports USB-C 15 W et un port USB-A 3.2.
Dalle : résolution et contraste
La 6K, ou 6144 x 3456, sur cette dalle de 31,5" est assez bluffante (223 ppi) et la différence avec un écran 4K de la même dimension est assez substantielle. La dalle est mate ce que l’on pourra regretter car les couleurs ne sont pas aussi vives qu’elles auraient pu l’être sur une dalle brillante à la Apple.
Le contraste de 2000:1 est plutôt bon pour une dalle LCD (technologie propriétaire DELL « IPS Black »). Niveau luminosité, l’écran affiche 450 nits ce qui reste bon mais quand même un peu juste pour profiter pleinement de la HDR.
Qui dit dalle LCD dit fuites de lumières inévitables. Cependant, nous avons remarqué qu’elles étaient légèrement plus prononcées que sur la plupart des écrans que nous avons pu tester.
La connectique : un vrai écran-hub
Le gros plus de cet écran réside dans la diversité de sa connectivité. Il s’agit d’un vrai hub intégré à son dos.
On y retrouve notamment, de gauche à droite, un port HDMI 2.1, un port mini DisplayPort 2.1, 3 ports USB-C dont le port principal de connexion pouvant fournir jusqu’à 140 W, 4 ports USB-A, 4 ports USB-A 3.2 et un port RJ45 2,5 Gb/s.
Prix et disponibilité
Le U3224KB s’affiche à un peu mois de 2900€ (2878,80€, pied compris !) sur le site de Dell. À ce prix-là, Dell vise les professionnels voire les « prosumers » tentés par la 6K vous tente mais que n’ayant que peu d’intérêt pour le XDR d’Apple (deux fois plus cher). Il s’agit finalement là, malgré ses quelques défauts, d’un très bon moniteur et peut-être le meilleur rapport qualité-prix de sa catégorie.
L'UE veut surveiller tous les échanges Web
Des rumeurs plus que persistantes et plus que crédibles indiqueraient que la Commission Européenne serait engagée dans une négociation tripartite pour changer les règles s'appliquant aux navigateurs Web au sein de l'Union Européenne, ainsi que la création de certificats-racines obligatoirement intégrés dans ceux-ci, afin de permettre aux États membres ainsi qu'à leur organisations gouvernementales de se faire passer pour n'importe quel site Web et ainsi d'intercepter et d'analyser le trafic venu de chaque citoyen et résident de l'UE.
Interdiction d'enlever les certificats corrompus
Nos navigateurs s'appuient sur des certificats pour garantir l'authenticité des sites visités et assurer leur sécurité, notre sécurité et la protection de nos échanges via le https.
Pour cela chaque certificat est généré directement ou indirectement via un certificat-racine possédé et protégé par ce qu'on appelle des CA ou Autorité de Certification, qui sont la base de la chaîne de confiance nous permettant d'utiliser librement le Web en toute sécurité.
Le basculement serait des certificats-racines issus tant par l'Union Européenne que ses pays membres, leur permettant de générer alors des faux certificats pour nos sites Web acceptés par les navigateurs, et non contrôlés correctement par ceux-ci, afin de permettre l'interception et l'analyse de tout notre trafic sur le Web.
Avec l'interdiction de révoquer un de ces certificats malveillant, même pour des raisons de sécurité des échanges et des utilisateurs, sans l'accord préalable du pays émetteur.
Même la surveillance de masse identifiée, elle devra rester en place. Même si abusée par des acteurs malveillants.
C'est déjà arrivé en France
En 2013 en France, l'ANSSI Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information qui nous espionne, avait généré des tonnes de certificats de sécurité destinés à espionner le trafic Web des Français, mais aussi directement celui des fonctionnaires de Bercy.
Ça a été découvert quand ces certificats sont arrivés dans la nature, permettant alors à tout malveillant d'intercepter le trafic des sites visés. Ça arrive absolument à chaque fois.
Les navigateurs principaux ont alors révoqué ces certificats de surveillance de masse via la révocation du certificat-racine.
Un choc et un scandale!
Et maintenant il sera interdit d'arrêter les mésactions et l'espionnage devra continuer au travers des navigateurs.
Les fournisseurs de navigateurs eux-même n'auront plus le droit de bloquer les malveillants quand ils sont identifiés.
Les gouvernements étrangers et leurs agences
Non seulement notre gouvernement pourra nous espionner ainsi que chacune de ses agences, mais de plus chaque gouvernement étranger de l'UE et ses agences auront accès aux même pouvoir.
Pour ma part, autant j'accepte de la surveillance individuelle possible par mon gouvernement, sous contrôle de la justice et dans le cadre de la loi, autant la surveillance de masse indifférenciée par celui-ci mais pire la surveillance par des gouvernements étrangers me parait inacceptable.
Des points de surveillance étrangers et incontournables
L'exemple que je choisirais c'est le hub d'échange avec l'Amérique du Nord situé à Amsterdam.
Une partie incroyable du trafic vers des sites Américains, mais aussi Anglais ou Canadiens, passe par ce hub et de fait pourrait devenir le plus gros point de surveillance de masse de l'Union Européenne, par un gouvernement et ses agences étrangères pour les Français.
Sans aucune possibilité d'y échapper.
Pas de juges ou de justice
Outre le fait que cela permet autant la surveillance individualisée via l'adresse IP publique, que la surveillance de masse, cet accès au trafic pourra se faire sans juge ni justice impliquée, de manière automatisée et littéralement invisible.
Ça va totalement à l'encontre des lois et de justice française où un juge des libertés doit définir, valider et contrôler les limites d'une surveillance individuelle afin de nous protéger dans le cadre légal, constitutionnel et celui des Droits de l'Homme. Une pièce essentielle.
Un petit bonheur Orwellien. La technologie au service du contrôle des peuples.
Accès aux secrets des entreprises utilisant des services web
Outre la surveillance de masse permise, qui va pour moi à l'encontre du respect de la vie privée et la protection des échanges privés, l'autre volet concerne les entreprises utilisant des outils Web pour la comptabilité, la gestion, les ressources humaines, le code, leurs processus, et qui d'un coup seront exposés aussi, et dans le cadre d'un combat commercial réel et prégnant, utilisés alors comme outil de guerre économique.
L'UE pensait interdire les VPN, mais a reculé en réalisant à quel point ils allaient détruire le fonctionnement des entreprises y-compris les banques, mais ça n'est qu'une étape, et l'accès aux VPN pour les particuliers, en dehors des usages professionnels, semble toujours à l'étude.
Trahison des promesses du https
Le dernier point c'est que le https promet la sécurité des échanges, en partie la protection de la vie privée, et sans garantir l'anonymité une anonymie relative vis-à-vis des tiers, ainsi que celle des informations personnelles ou professionnelles qui sont transmises.
Le https a transformé le Web, l'EFF Electronic Frontier Foundation ayant créé Let's Encrypt (.org) pour populariser le chiffrement à grande échelle, protégeant alors les personnes et les entreprises.
Ce ne sera plus du tout le cas.
Les risques et l'impossibilité d'y échapper
Et si initialement réservé à des gouvernements et agences étrangères, ces certificats pourraient bien aussi atterrir entre les mains de groupes malveillants, et donner lieu à des demandes de rançon après avoir accéder aux informations les plus intimes des personnes et des sociétés.
Ça n'est pas si, mais quand. L'histoire ayant démontré que ces certificats secrets ne peuvent le rester longtemps ou indéfiniment car les groupes de Hackers de différents pays étant incroyablement performants.
En tant qu'utilisateurs de Mac, d'iPhone, de PC ou de smartphone Android, ça nous touchera directement car tous les navigateurs tombant sous le coup de cette loi attendue pour le premier trimestre 2024, Safari, Chrome, FireFox, Brave, Edge, etc.
Tous surveillés, tous protégés?
Polis et courtois
Ce sujet a évidemment un aspect politique, lequel n'en a pas d'ailleurs?
Je souhaiterais que vous soyez respectueux les uns des autres, pour que ça ne se transforme pas en foire d'empoigne, ce sujet est suffisamment important, essentiel même, pour mériter des échanges du meilleur niveau.
Je proposerais le thème du passage à une navigation protégée vers une navigation exposée, Orwellienne. Et si tant est que certains n'ont "rien à cacher", c'est purement contextuel.
Je recommande d'aller lire la source ainsi que les liens qui y sont indiqués.
Etes-vous tenté par le nouveau Mac mini M4 ?
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