News du lundi 26 février 2018
Apple admet utiliser des serveurs Google pour iCloud
Apple a confirmé à CNBC une information que certains soupçonnaient depuis longtemps. Outre ses propres centres de données, elle fait aussi appel à Google comme sous-traitant pour une partie de ses services iCloud.
La société affirme toutefois que Google n'a en aucun cas la possibilité d'accéder aux données qui transitent par ses serveurs.
Dans le même temps ou presque, on a appris qu'Apple avait fait transférer en Chine, sur des serveurs locaux, les clés de chiffrement des données des ressortissants locaux. Ainsi, en cas de réquisition de la justice, elles seront accessibles sans qu'Apple ne puisse avoir à défendre quoi que ce soit, puisque la société ne fera que se plier à des réquisitions locales sans avoir à se salir les mains.
L'Europe veut pouvoir accéder aux données d'utilisateurs en cas de procédures judiciaires
Reuters rapporte que l'Europe planche sur une loi visant à forcer les entreprises à remettre aux autorités compétentes, en cas d'enquête judiciaire, les données qu'elles détiennent sur des individus.
Cela concerne non seulement les 28 pays de l'Union où ces données seraient stockées mais plus généralement les données, où qu'elles soient stockées, si les personnes sont poursuivies dans le cadre d'une enquête concernant le territoire de l'Union Européenne.
C'est donc un texte très large qui ne se contente pas de nos frontières. D'une certaine manière c'est aussi une réponse aux lois américaines qui font des choses semblables et tentent par exemple de mettre la main sur des données personnelles stockées en Irlande.
En tout cas, si une telle loi arrive à passer, elle va ouvrir pour Apple et les autres géants un nouveau front sur fond de données personnelles et leur accessibilité par la justice, ce qui promet de sacrées batailles médiatiques et de lobbys.
HomePod premières impressions
Nous avons profité du voyage d'un proche à Londres pour nous faire rapporter un HomePod.
Pour commencer, il est beaucoup plus gros que nous ne le pensions en regardant les vidéos, et aussi assez lourd, 2,5 Kg.
Une fois l'adaptateur UK vers FR connecté dessus et branché, sa configuration est simplissime. Il suffit d'approcher son iPhone et tout se fait automatiquement, à part rentrer son mot de passe de compte iTunes.
Au niveau qualité audio (tout en sachant combien ce genre d'impression est subjective et personnelle), le rendu sonore est bon, très bon. Le son remplit la pièce sans angles morts et on peut tourner autour sans sentir de modifications de la qualité audio ou des fréquences.
Nous avons écouté dessus de très nombreux styles de musique, du R&B au classique en passant par de la Funk et tout ce qui nous venait à l'esprit.
Le son se veut aussi neutre que possible. Nous avons toutefois constaté une accentuation des voix et des basses au détriment des médium graves. Cela se ressent particulièrement en écoutant un concerto pour violon où ce dernier est rendu de manière très réaliste, tandis que l'orchestre semble plus lointain et écrasé.
Toutefois le rendu reste intéressant pour un produit aussi compact et mono.
Pour le reste, Siri n'est disponible pour le moment qu'en anglais et on lui retrouve toutes les limitations de celui des autres appareils iOS. Il n'est pas très futé, et c'est peu de le dire. En fait, cet appareil ne fonctionne encore que très médiocrement de manière autonome, sauf à lui demander d'écouter Beats One (the best radio selon Siri).
Pour le reste, l'usage le plus convivial est encore de l'utiliser en AirPlay depuis un iPhone car il est au moins facile de contrôler le volume audio sans avoir à le demander à Siri ou toucher sa surface. Cela a quand même le désavantage d'occuper un iPhone et l'on regrette que l'appareil n'ait pas comme l'Apple TV une télécommande minimaliste, au moins pour accéder au volume et aux touches d'avance et de retour.
[MàJ] En dehors des tests, on peut noter que le HomePod marque un changement de paradigme chez Apple. Depuis 10 ans la société a poussé à l'individualisation des appareils, démarrée avec l'iPhone, qui est un appareil personnel. Elle l'a étendu avec l'iPad et le fait qu'elle vende de plus en plus de machines mobiles poursuit cette voie. Apple pousse à individualiser ses produits pour démultiplier sa base de clients (on n'est plus à une machine par foyer mais par personne du foyer). Le HomePod va contre cette tendance. Toutes les personnes du foyer peuvent l'interroger ou s'y connecter tant qu'elle ont un appareil iOS.
Bon, Apple pourra à terme miser sur un HomePod par pièce dans un appartement mais le HomePod tendra à devenir la base connectée du foyer pour servir de passerelle domotique.
Il faut noter quand même pour finir que le fameux "dis Siri" est de plus en plus complexe à utiliser quand plusieurs appareils se retrouvent à l'écoute de ce que vous dites.
Shadow, le moyen de jouer sur Mac ?
Aujourd'hui, nos appareils ne cessent d'évoluer en gagnant en puissance tout en perdant en volume. Ainsi, le téléphone qui tient aujourd'hui dans notre poche est bien plus puissant que l'ordinateur qui, autrefois, a conduit des hommes sur la Lune. L'entreprise française Blade veut cependant aller encore plus loin et faire complètement disparaître notre ordinateur et l'envoyer dans le nuage (et pas sur la Lune pour le coup). C'est ainsi que Blade a mis au point Shadow, un PC surpuissant basé dans le Cloud : c'est le concept du Cloud Computing.
Le principe est d'avoir accès à un ordinateur aux spécifications techniques toujours à jour, d'avoir toujours la crème de la crème, et d'y avoir accès partout. Il est accessible via une connexion internet (4G, wifi, ethernet) depuis n'importe quel appareil : ordinateur, smartphone, tablette, smart TV ... Pour y accéder, il suffit de lancer une application pour avoir accès au stream de l'écran de notre ordinateur dédié tournant sous Windows 10. L'application étant déjà disponible sur Windows, Android et macOS, prochainement sur iOS et tvOS. On peut ainsi envisager de commencer une tâche, quelle qu'elle soit, sur son MacBook pour la terminer sur son iPhone. Blade propose également un boîtier pour y brancher son moniteur et ses périphériques, permettant ainsi de s'affranchir totalement d'une machine physique :
Le public visé est d'abord celui des gamers ayant besoin de beaucoup de puissance graphique en proposant une offre disposant de pas moins que d'une Nvidia GTX 1080, d'un Xeon 8 threads dédiés, de 12 GB de DDR4 ... Nous avons eu l'occasion de tester Shadow : il est désormais possible de jouer sur un Mac avec un très bon framerate. On a donc pu faire tourner GTA V sur un MacBook Pro Retina Early 2013 et pu jouer sans souci de fluidité (ou presque), ce qui n'aurait jamais été possible en temps normal sur une telle machine. Il faut cependant noter que le service n'est pas parfait : il repose entièrement sur la connexion internet. Ainsi, lors de nos tests réalisés en wifi, nous nous sommes retrouvés face à quelques sauts d'image assez dérangeants dans l'optique d'un jeu en ligne où la moindre seconde peut être cruciale.
Ce concept paraît donc prometteur mais encore perfectible. Si vous êtes fibré ou disposez d'une très bonne connexion internet, Shadow est sans doute la solution pour jouer sur votre Mac. Pour les moins chanceux, vous pouvez toujours vous procurer un GPU externe à condition de disposer d'un Mac récent compatible Thunderbolt 3 (et d'un peu d'argent de côté). Dans tous les cas, nous ne pensons pas que le Cloud Computing puisse complètement remplacer nos ordinateurs à court terme mais plutôt les compléter. Car il faut se l'avouer : ne pas pouvoir écrire un document sous Word sans internet, c'est problématique.
La mise à jour 10.13.3 supplémentaire a posé des problèmes sur les iMac Pro
Afin de régler le bug Telugu, Apple a proposé des mises à jour pour ses appareils macOS et iOS.
Pour les Mac, on a eu droit à une mise à jour macOS 10.13.3 supplémentaire, qui n'a pas posé de problème à grand monde, sauf à des propriétaires d'iMac Pro. Si l'on en croit les témoignages postés sur les forums Apple, plusieurs d'entre eux ont eu droit une fois cette mise à jour lancée à un avertissement leur annonçant qu'ils devaient réinstaller High Sierra. Une fois la mise à jour réalisée, la 10.13.3 supplémentaire leur était de nouveau proposée et s'ils la lançaient, tout recommençait à nouveau.
Il y a donc un réel problème avec cette mise à jour et certains iMac Pro. On attend maintenant qu'Apple se penche là dessus pour éviter que des propriétaires de ces machines ne perdent des heures de travail pour rien.
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