MacBidouille

On sait qu'Intel a fait de gros efforts pour plaire à Apple en leur proposant des exclusivités temporaires mais aussi des processeurs sur mesure comme celui qui équipe les Apple TV et dont les dérivés ont donné la gamme ATOM.
Ils auraient pourtant échoué avec ce dernier. Apple aurait été prêt à l'adopter dans des produits (probablement le Tablet Mac) si Intel avait réussi à baisser d'un facteur 10 sa consommation en veille. D'autres fabricants comme NVidia avec son Tegra font bien mieux mais Intel n'y arrive pas encore.
Il devient de plus en plus probable que le processeur de la prochaine tablette Apple ne soit pas Intel Inside mais embarque autre chose, soit un processeur NVidia, soit plus probablement un produit développé par Apple pour son propre usage et dérivé de l'architecture ARM. 

Intel a retiré dans la précipitation le firmware mis en ligne avant-hier, destiné aux SSD Postville et qui apportait la gestion du Trim et des performances accrues pour le modèle 160 Go.
De nombreuses personnes ont suite à cette mise à jour vu leur disque cesser de fonctionner. Le problème semble se poser sous Windows 7. Après la mise à jour, le système au redémarrage détecte un problème sur le SSD et refuse de continuer à se lancer et se bloque.
Intel va devoir commencer une course contre la montre pour isoler et régler le problème au plus vite. 

Si tout comme nous vous avez cherché une Magic mouse chez un revendeur, vous avez constaté qu'il n'y en avait pas une seule. Si vous l'aviez commandé sur l'Apple Store, vous avez constaté qu'elles n'étaient pas livrées.

Apple a enfin commencé à les expédier depuis ce soir. Plutôt qu'une pénurie quelconque, le délai avant leur livraison était certainement lié à l'attente des pilotes qui sont maintenant disponibles (Wireless Mouse Software Update 1.0 for Leopard et Wireless Mouse Software Update 1.0 for Snow Leopard). C'est d'ailleurs un paradoxe mais aussi une preuve. Ces pilotes ont été disponibles sans qu'une seule souris (sauf vendue avec un iMac qui contient des pilotes) n'ait été disponible.

En un an, la société Indilix qui s'est spécialisée dans le développement de contrôleurs pour SSD est passée de parfaite inconnue à star. Son Barefoot est devenu une référence, utilisé chez de nombreux constructeurs et capable de lire et d'écrire à plus de 200 Mo/s.
On attendait donc tout naturellement son remplaçant prévu au départ pour 2010, le Jet Stram.

Sur le papier il est très alléchant, supportant le SATA III et doublant les performances de son prédécesseur en atteignant les 500 Mo/s.
Hélas, Pour des raisons inconnues, ce contrôleur va prendre un retard conséquent de près d'un an. D'ici là le SATA III se sera démocratisé et d'autres fabricants de contrôleurs pourraient leur griller la politesse. 
Mais même avec un an de retard, les objectifs laissent songeurs. L'écart avec les disques à plateau va reléguer ces derniers au rôle qu'ont tenu pendant longtemps les cartouches à bande magnétique, du stockage de masse bon marché mais aux performances ridicules. 

Nvidia est dans une situation particulièrement délicate. Ses puces graphiques actuelles sont dépassées par les Radeon, son Fermi ne sera pas prêt avant la fin de l'année et Intel leur barre le chemin des chipsets compatibles avec le Nehalem. Or le 9400M a été un gros succès depuis la fin 2008, adopté massivement par Apple et par de nombreux fabricants de PC. Mais il disparaîtra avec les Core 2 Duo au début 2010 Intel leur ayant barré la route en refusant de leur ouvrir les licences liées aux Core i5 et i7 mobiles.
Faute de pouvoir trouver une solution à court terme, Nvidia se rabat sur ce qui lui reste, l'ATOM. Ils sortiront d'ici la fin de l'année une nouvelle version de leur plate-forme ION destinée à ce processeur, qui sera plus puissante et magnifiera les machines ATOM qui en seront équipées. Mais là aussi, ils devront se battre avec l'inertie volontaire d'Intel qui fait tout pour renchérir l'adoption de ce produit par ses clients ATOM. Il faudra réellement un produit qui se distingue de manière colossale pour qu'il s'impose malgré ces contraintes. Remarquez, faire mieux qu'Intel sur la partie vidéo intégrée est loin d'être difficile... 

Les Autorités de la concurrence américaines viennent de lancer une vaste enquête visant Hitachi, Toshiba et Sony via sa division Optiarc (détenue conjointement avec NEC). Elles cherchent à assembler des éléments pouvant prouver que ces sociétés se sont entendues de manière illicite afin de fixer les tarifs des produits optiques, lecteurs et graveurs.
Dans les faits, Après avoir beaucoup dégringolé, les prix des graveurs de DVD, des lecteurs et graveurs Blu-ray se sont stabilisés et n'ont plus régressé alors même que le monde d'effondrait autour d'eux.
Si les autorités anti-trust ont ainsi lancé à grande échelle une enquête, c'est qu'elles ont déjà des débuts de preuves. Les sociétés incriminées peuvent donc s'attendre à de fortes condamnations comme ce fut déjà le cas pour d'autres composants informatiques comme les dalles LCD.

Alors que l'ATOM a déjà rapporté à Intel plus d'un milliard de dollars et a été du pain béni en période de crise, Intel veut encore développer son marché en tirant les prix vers le bas. Ceci passera par de nouveaux modèles destinés à augmenter les marchés potentiels.

• L'ATOM à deux coeurs D510 accompagné du chipset NM10 et intégrant une partie graphique sera destiné au marché des Nettops de petites machines destinées à L'internet qui auraient un disque dur ne dépassant pas les 160 Go et 1 Go de RAM. Intel conseille à ses partenaires de les vendre au maximum 299$.
• L'ATOM N450 aura un seul coeur mais embarquera aussi une puce graphique. Intel le destine au renouveau des Netbooks, marché florissant mais en faisant encore baisser leur prix dans une fourchette comprise entre 249 et 299$. A ce prix (Intel fixe les spécifications) et avec ce processeur, les fabricants pourront proposer des machines dont l'écran n'excède pas 10,2", la RAM 1 Go et le disque dur 120 Go sauf s'il s'agit d'un SSD qui ne pourra alors faire plus de 20 Go.

Intel continue donc à distribuer ses cartes, commençant même à aller chasser sur les terres des processeurs ARM et en proposant des produits qui seront des secondes ou même des troisièmes machines tout en pouvant être des produits prolifiques sur des marchés moins riches.