Le dilemme des services
Apple a fait de nombreuses annonces lundi. L'une d'entre elles nous a particulièrement marqué, le fait qu'iOS 15 soit supporté sur tous les appareils capables de supporter iOS 14, même le vénérable iPhone 6S ou encore le premier SE.
C'est une excellente nouvelle pour ceux qui ont de tels appareils (avec une batterie récente) mais aussi la confirmation qu'Apple continue sur son nouveau virage, celui des services.
En effet, durant près de deux décennies, Apple a cherché à nous faire consommer en rendant obsolètes d'anciens appareils. Nous ne parlons évidemment pas du batterygate, mais juste de ce moyen qui incitait à changer d'iPhone parce que son ancien modèle ne supportait pas une nouvelle version d'iOS ou de certaines fonctions.
Maintenant qu'Apple veut vendre un maximum de services, et nous n'en sommes qu'au début, le but est d'avoir un parc compatible aussi large que possible, un maximum de clients potentiels. Certes, les ventes de nouveaux iPhone restent capitales pour le chiffre d'affaires, mais à terme Apple veut moins dépendre de ce produit.
On peut toutefois se demander quelle sera l'expérience utilisateur d'iOS 15 sur un iPhone SE ou un 6S. Elle risque d'être plutôt médiocre. On voit déjà le problème avec les Apple Watch 3 sous iOS 7 dont la moindre mise à jour s'apparente à un chemin de croix.
En attendant, la société a un autre défi à relever, pousser au plus vite les Mac Intel dehors. La R&D logicielle pour ces machines est en effet devenue un poste financier qui coûte et ne rapporte pas ou presque plus.
Déjà un nombre conséquent de Mac Intel n'auront pas droit à ce système avec macOS 12 et il y a fort à parier que macOS 16 ou macOS 17 seront des systèmes uniquement ARM.