Les opérateurs internet mettent fin à la hadopi américaine
En France, nous avons une institution appelée Hadopi qui est censée lutter contre le piratage en proposant un système de riposte graduée, sans grand effet il faut l'avouer. La première étape de cette riposte consiste à envoyer un message d'avertissement aux détenteurs de compte internet pour les avertir que leur connexion a servi à récupérer des données protégées par des droits d'auteurs.
Aux Etats-Unis, il existait une chose similaire mise en place par la MPAA et les fournisseurs d'accès. D'un commun accord ils viennent d'y mettre fin, considérant que si ce système avait pu être éducatif, il n'avait pas montré une efficacité suffisante pour justifier son maintien.
Il faut dire qu'aux Etats-Unis une personne, pour sa défense, pouvait simplement déclarer que sa connexion avait été piratée, à charge de celui qui voulait poursuivre de prouver que ce n'était pas le cas.
En France, par une astuce juridique incroyable, mais vraie, le détenteur d'une ligne ne peut se retrancher derrière cette excuse. Il est considéré comme totalement responsable de sa connexion internet, en cas d'utilisation par un tiers non autorisé, il sera juste accusé de défaut de sécurisation. Certes, cette excuse en est rarement une dans les faits, mais quand on sait combien nos chaînes d'équipements sont potentiellement faillibles, sécuriser sa connexion de manière totale n'est possible qu'en éteignant sa "Box".
Pour en revenir à la brève, Les acteurs ont donc décidé qu'une mauvaise solution ne pouvait régler un vrai problème.
Nous pensons par ailleurs que les services comme Apple Music feront bien plus pour lutter contre le piratage que toute autre mesure contraignante, jusqu'à ce que ceux qui piratent trouvent le moyen de la contourner.
On remarquera pour finir que les services comme Apple Music ressemblent furieusement à la licence globale dont on parlait à une époque, sauf qu'elle est maintenant gérée par des intérêts privés.