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MacBidouille

Quand les opérateurs laissent volontairement les liens de peering se saturer

Internet est souvent assimilé à une image d'immense toile d'araignée, marquant ainsi sa décentralisation totale. Toutefois, il serait plus juste d'imaginer une multitude de toiles d'araignées différentes interconnectées entre elles par des brins, des liens que l'on appelle de peering. Ce sont eux qui permettent par exemple à un client Free de se connecter à une page Orange ou tout simplement à chacun d'entre vous de lire ces lignes depuis un autre endroit que le centre de données où sont hébergés nos serveurs.
Pendant fort longtemps ces liens de peering ont été une formalité entre les opérateurs qui avaient tout intérêt (contrairement par exemple à AOL à ses débuts) à ce que leurs clients puissent accéder à tous les serveurs du monde.

Les choses se sont gâtées depuis, mais nous y reviendrons par la suite. Level 3 est un de ces grands opérateurs mondiaux qui détient d'énormes infrastructures internet dont plusieurs liaisons à haut débit dans le monde. Voici une image de leur réseau propre.

Cette société participe à l'internet mondial via 51 liens de peering qui permettent des échanges dans les deux sens avec le reste d'internet.

La société a constaté que parmi ces 51 "partenaires", 5 opérateurs majeurs américains et un européen ne jouaient pas le jeu. Pour ces 6 opérateurs, il y a une saturation constante des liens de peering qui sont donc sous-dimensionnés. La société ne les cite pas mais montre via des tests la dégradations des services liée à ces liens saturés, dégradation qui provoque une moindre qualité de service pour les clients finaux.

Cela n'a rien de nouveau et les Freenautes ont connu pendant longtemps des problèmes à accéder à Youtube ou aux serveurs Apple, mais cela souligne encore une fois la complexification des relations entre tous les opérateurs. La cause en est simple. L'arrivée de services nécessitant de très grosses bandes passantes que ce soit via des vidéos, de grosses mises à jour (Apple est championne dans la catégorie) ou les services Cloud, a déséquilibré les rapports entre tous ces opérateurs. Les plus gros, comme Google (qui a un gros réseau en propre) facturent ou obligent d'autres intermédiaires à facturer très cher ces usages à des opérateurs qui consomment beaucoup sans facturer en échange.
Ces opérateurs n'ont donc pas intérêt à augmenter la taille de liens qui ne feront que leur coûter encore plus cher en installation et à l'usage. Ils préfèrent donc une dégradation des services quitte à mécontenter leurs clients.

 

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