Fin de la gratuité pour DynDNS, des millions d'URL risquent de ne plus fonctionner...
Partout dans le monde, de nombreux internautes utilisent des services de "DNS dynamique" pour associer l'IP dynamique que leur fournit leur opérateur à un nom DNS fixe, permettant ainsi d'héberger sur leur réseau local divers services tout en conservant une adresse facile à mémoriser. Mais dans quelques jours, bon nombre de ces noms fixes pourraient soudain cesser de répondre.
L'anglais Dyn, l'un des plus gros fournisseurs de DNS dynamiques, avec plus de quatre millions d'utilisateurs, a en effet annoncé la fin de son service gratuit. Il est d'ores et déjà impossible de créer un nouveau compte gratuit et les comptes existants seront suspendus à partir du 7 mai. Tous les sites actuellement accessibles via des adresses DynDNS (*.dyndns.org) et dont les titulaires n'auront pas migré vers une offre payante (à partir de 25$/an) deviendront inaccessibles. Le CEO de Dyn justifie cette décision par un trop grand nombre d'abus et le fait que ce service soit de moins en moins rentable pour Dyn.
Il existe bien entendu d'autres services de DNS dynamiques gratuits, qui permettront à ceux qui ne souhaitent pas payer de continuer à bénéficier d'une adresse fixe gratuite, mais celle-ci sera forcément différente de l'adresse actuelle, rendant ainsi tous les liens inopérants. De plus, le service DynDNS était souvent intégré aux firmwares des routeurs, ce qui permettait une mise à jour automatique de l'adresse IP lors de chaque connexion Internet sans avoir à installer le client DynDNS sur un ordinateur du réseau. Il faudra donc parfois attendre une mise à jour de firmware pour que les services concurrents deviennent aussi faciles à utiliser. Au niveau des box françaises, les trois premiers opérateurs proposent déjà au moins un second service (No-IP étant le plus répandu) sur leur box la plus récente.
Ce changement de stratégie commerciale de Dyn aura par contre le mérite de montrer une nouvelle fois à quel point il faut faire attention en tant qu'internaute à ne pas trop dépendre de services gratuits, qui pourraient disparaitre ou devenir payant du jour au lendemain. Par exemple, pour l'hébergement d'un site web, il est largement préférable d'opter pour un "vrai" nom de domaine (dont l’acheteur devient propriétaire) plutôt que pour un sous-domaine fourni par un prestataire (dont le prestataire reste propriétaire), un nom de domaine pouvant aussi être utilisé avec un service de DNS dynamique pour héberger un site à domicile.