Feu vert pour le VDSL2 en France !
Bonne nouvelle pour ceux qui ont la chance d'avoir une ligne téléphonique de faible longueur : l'ARCEP vient de donner son feu vert pour l'exploitation de la technologie VDSL2.
Utilisant une bande de fréquence plus large que celle de l'ADSL, cette technologie permet d'obtenir sur la bonne vieille paire de cuivre des débits théoriques supérieurs à 100 Mbit/s en descendant et 50 Mbit/s en montant, à condition de bénéficier d'un affaiblissement faible. En pratique, les débits ne dépassent ceux de l'ADSL2+ que sur les lignes n'excédant pas une longueur de l’ordre de 1000 à 1500m.
Outre une longueur faible, les lignes devront également être directes du NRA (ou plutôt NRV) jusqu'à l'abonné, sans passer par un sous-répartiteur. En contrepartie de ces contraintes, le VDSL2 a l'avantage d'être moins coûteux à déployer que la fibre, puisqu'il suffit d'installer un NRA et des terminaux compatibles (la Livebox Play, la Freebox Revolution et la Bbox Sensation sont déjà compatibles avec le VDSL2).
En pratique, l'ARCEP indique que 22.7% des 31 millions de lignes téléphoniques françaises sont concernées par le VDSL2, soit 6,8 millions de lignes. Parmi elles, 3.2 millions pourront bénéficier d'un débit compris entre celui de l'ADSL2+ et 30 Mbit/s et 1.9 millions pourront aller au-delà de 30 Mbit/s. Les autres pourront bénéficier du VDSL2+, mais sans gain sur le débit descendant (le débit montant pourra toutefois augmenter significativement).
Une fois n'est pas coutume, ces améliorations ne seront pas réservées aux grandes aires urbaines. Ainsi, parmi les 6,8 millions de lignes qui pourront bénéficier du VDSL2, seules 650 000 sont en zone très dense, contre 1,6 million en zone AMII (Appel à Manifestation d'Intentions d'Investissements, des zones de moyennes densités dans lequel le déploiement du très haut débit doit se faire exclusivement par des opérateurs privés) et 4,8 millions dans le reste du territoire.
Le déploiement se fera dans un premier temps et à très court terme dans deux départements du Sud-Ouest, la Gironde et la Dordogne, ce qui permettra notamment à Orange de mettre au point ses offres de gros (le VDSL2 ne sera donc pas réservé aux abonnés dégroupés) et aux autres opérateurs de tester le nouveau système d'information lié à ces offres. Le déploiement généralisé dans l'ensemble de la France devrait pour sa part commencer dès cet automne.