Communication: Samsung occupe un autre segment qu'Apple délaisse
Depuis très longtemps, Apple a un modèle de communication plus que lissé et maîtrisé. Ainsi, jamais personne ne parle sans que ce soit par la voix du grand patron ou encore plus souvent par celui de communiqués de presse officiels.
Il en va de même dans un autre domaine, la publicité. Là aussi Apple a fait des choix spécifiques et presque uniques. La publicité passe soit par des campagnes d'affichage, comme on en voit souvent pour les iPhone et iPad, soit par des spots TV tout aussi léchés, impersonnels et encore très institutionnels.
Cette communication publicitaire de fond ressemble à un long fleuve tranquille que rien ne vient perturber. Les messages sont prévus longtemps à l'avance et sont similaires à ceux qu'utilisent les marques de luxe, par exemple avec des parfums.
Samsung en a déjà souvent profité pour faire des contre-campagnes en allant taquiner Apple, que ce soit en considérant les propriétaires d'iPhone comme des moutons, en reprenant la même actrice qu'Apple pour vanter ses produits ou encore en comparant l'iPhone à un produit du précédent siècle.
Il est un autre terrain qu'Apple se refuse à occuper depuis fort longtemps et que Samsung a investi en force: la publicité dans les magazines papier. Chez Apple elle est plus qu'exceptionnelle, chez Samsung elle devient systématique. Difficile d'ouvrir un magazine généraliste sans voir une publicité pour le Galaxy SIII et c'est encore plus vrai dans les magazines orientés informatique, qui en sont inondés.
Certes, Apple a déjà une exposition médiatique qui vaudrait des centaines de millions en publicité, mais force est de constater que ce qui ressemble à des effets de bords commencent à se faire sentir.
Nous en avons pris récemment conscience en lisant un comparatif de téléphones mobiles dans un magazine "PC". Il était coupé et suivi de 3 pleines pages de pub sur le SIII. Nous vous laissons deviner quel rang a obtenu l'iPhone et celui du Galaxy SIII. Certes, il serait réducteur ou même vexatoire d'affirmer que l'iPhone a perdu parce qu'Apple ne participe en rien aux revenus des magazines mais c'est parfois tentant d'y songer lorsque l'on voit des critiques parfois infondées, comme sur le nouvel iPad, dont des journalistes n'avaient retenu que l'augmentation de l'épaisseur.
S'il y a un effet sur les ventes d'Apple, il est masqué par l'aura d'invincibilité que semble afficher la société, qui continue à fendre les flots déchaînés de la crise sans sembler le moins du monde s'en ressentir. Mais nous le savons, on nous l'a dit à de nombreuses reprises, Apple est attendu au tournant par la presse et chaque faux pas est repris et amplifié à loisir (voir affaire EPEAT).