Toshiba hésite sur les systèmes d'enregistrement assistés par des lasers
Pour certains fabricants de disques durs comme Seagate, il ne fait aucun doute que le moyen de continuer à augmenter la capacité des disques durs passe par la technologie HAMR, qui consiste à chauffer avec précision une zone du disque avant d'y enregistrer des données.
Le problème est lié à l'augmentation de densité des données. Arrivé à un certain niveau dont on n'est plus très loin, les unités magnétiques de plus en plus petites commencent à interférer avec celles qui sont contiguës avec un risque que leur polarisation ne change, ce qui provoquerait une corruption des données. Pour aller plus loin il faudrait donc qu'elles soient enfermées dans une couche plus solide qu'il faudrait alors chauffer pour pouvoir ensuite modifier la polarisation de ces unités. Après refroidissement, elles seraient alors figées de manière fiable pour conserver dans la durée les données.
Toshiba, qui est pourtant le seul fabricant de disques à avoir aussi une forte expérience dans le monde des lasers grâce à la fabrication de lecteurs et graveurs, se montre circonspect sur leur utilisation dans des disques durs. Probablement plus au fait des contraintes qui seraient liées à cette adjonction de plusieurs lasers dans un disque, la société explore cette voie mais n'est pas certaine que ce soit la seule possible.
Sans donner de détails, la société annonce travailler à d'autres pistes et n'a pas encore choisi celle qu'elle utilisera lorsque l'on arrivera à la limite technique de l'enregistrement perpendiculaire actuellement utilisé.
Il n'y a pas encore d'urgence absolue à se lancer de manière éperdue dans une technologie, sachant que les coûts de R&D seront énormes.
Remarquez, l'effondrement des tarifs des SSD auquel on assiste depuis quelques mois est certainement une motivation importante pour les fabricants de disques dur pour évoluer au plus vite.