Supercalculateurs, nouvelles armes d'une nouvelle guerre froide
Il n'est pas besoin de suivre l'actualité de très près pour voir que certains grandes superpuissances du monde se livrent à ce que l'on peut qualifier de guerre froide. A l'époque de celle qui a confronté les Etats-Unis à l'URSS la course technologique était tournée vers les armes atomiques, la course à l'espace et ses satellites espions.
Aujourd'hui, les armes interposées de cette guerre sont les supercalculateurs, ces machines devenues indispensables dans de nombreux domaines. Là encore ou retrouve le nucléaire via des simulations qui permettent de peaufiner les armes sans avoir à les faire exploser mais aussi protéger les données sensibles tout en essayant de déchiffrer celles des autres.
A ce jeu, la Chine a fait sensation en 2010 en annonçant le Tianhe-1A et ses 2,57 petaflops/s qui en avaient fait à l'époque le plus puissant des supercalculateurs présents dans le Top 500 (il y en a qui existent et ne sont bien entendu pas dedans). Outre la preuve de son savoir faire la Chine avait envoyé un signal aux autres pays du monde indiquant qu'elle avait des moyens de calcul de tout premier plan.
Les autres puissances industrielles ne pouvaient pas laisser passer cet affront et ont mis les bouchées double pour faire mieux. Depuis, les Etats-Unis, l'Allemagne et le Japon ont fait mieux.
Visiblement les Etats-Unis ont décidé de montrer les dents et viennent de dévoiler le Sequoia développé par IBM qui devient le plus puissant du monde et relègue le Tianhe-1A au rang "d'ordinateur personnel avec une puissance de 16,32 petaflops/s.
Cette bataille est loin d'être terminée et devrait même s'intensifier. Intel semble d'ailleurs vouloir chercher le KO technique en mettant tout en oeuvre pour sortir à l'horizon 2020 le premier supercalculateur exaflop d'ici 2020 soit presque demain.