L'avenir du disque dur passera forcément par le chauffage de sa surface
Lors des conférences INTERMAG 2012 qui se tenaient au Canada, les spécialistes de tout bord ont parlé de l'avenir des disques durs à plateaux et les pistes qu'ils envisageaient pour augmenter la densité de ces derniers et donc la capacité des disques.
Aujourd'hui, avec l'augmentation de densité continue et rapide rendue possible par l'adoption de l'enregistrement perpendiculaire on s'approche de plus en plus de la limite à cause de l'effet superparamagnétique qui se fait ressentir lorsque l'on magnétise des pistes de plus en plus fines et de plus en plus proches. Les unités de stockage élémentaires commencent à avoir une interraction avec celles qui leur sont contigues ce qui peut détruire les données stockées.
On retombe donc dans la solution qui est entrevue depuis plusieurs années, utiliser des substrats où les cellules élémentaires sont plus stables une fois écrites, ce qui passe actuellement par un chauffage de la surface du disque. En résumé, lorsque la surface est froide, les particules sont figées, incapables de se déplacer. Si l'on chauffe de manière très sélective une zone, elles deviennent faciles à orienter avant de se figer à nouveau.
Reste à savoir le moyen de chauffer une surface minuscule pour un temps très court, sans risque de chauffer les pistes contigues et avec un système ne ralentissant pas trop les têtes qui doivent toujours se déplacer aussi vite que possible.
Plusieurs technologies s'affrontent en utilisant soit un laser éventuellement accouplé à une lentille de Fresnel soit des Micro-ondes. On est encore à l'état de projet.
Notez qu'une ultime technologie est en concurrence avec les systèmes de chauffage, la Bit Pattern Media technology. Elle implique ici de ne plus déposer une surface magnétique uniforme sur un disque mais de créer des motifs de taille nanométrique contenant chacun une seule cellule magnétique. Là encore tout est à inventer, les nanotechnologies capables de créer ces motifs et les systèmes capables de les lire ou de les écrire.
Dans tous les cas, aucune de ces technologie ne devrait permettre de gagner significativement en temps d'accès comme c'est le cas avec les SSD. A terme, les disques durs semblent donc bien cantonnés à devenir des supports de stockage de masse de grand volumes indispensables mais plus lents, un peut à l'image de ce que sont les systèmes sur bandes magnétiques de très forte capacité, peu coûteux mais destinés aux sauvegardes à cause de leurs lenteurs.