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MacBidouille

Seagate se dit prêt à doubler la capacité des disques actuels

Seagate a annoncé avoir un prototype de disque dur dont la capacité atteint 1 térabit par pouce carré, le double de la densité actuellement utilisée. Derrière cette annonce se cache un serpent de mer exploré par tous les fabricants de disques durs la combinaison de minuscules têtes d'écriture et de chaleur.
Ceci mérite quelques rappels. Le plateau d'un disque dur est composé d'une fine couche d'oxyde de fer. Les têtes qui flottent (par effet venturi) à quelques micromètre au dessus du plateau vont écrire des données en envoyant des impulsions électriques à ces particules d'oxyde de fer qui vont s'orienter. La lecture se fait ensuite en lisant le champ magnétique généré par ces particules en fonction de l'orientation qu'on leur a donné.
Pendant très longtemps, il a suffi de diminuer la taille des têtes pour stocker de plus en plus de données. Cependant, arrivé à une certaine taille, il devient de plus en plus difficile d'orienter les particules sans interférer avec celles des pistes suivantes. En 2005, la découverte de l'enregistrement perpendiculaire (perpendicular recording) a permis une nouvelle percée dans la capacité des disques durs.

On a pu en travaillant dans la profondeur du plateau passer d'une orientation horizontale à une verticale qui prenait moins de place. C'est ce qui a permis de dépasser les 500 Go pour les disques 3,5" et d'atteindre maintenant les 3 To ou plus.

Mais de nouveau, on arrive aux limites de la technologie. L'une des pistes les plus en vue est justement d'utiliser la chaleur. En chauffant très localement le plateau juste à l'endroit auquel on veut écrire les données on va faciliter le changement d'orientation des particules d'oxyde de fer ce qui va permettre d'utiliser moins de puissance léectromagnétique et donc éviter de modifier l'orientation des pistes adjacentes. Ces dernières années tous les fabricants de disques ont proposé leur solution, tantôt un laser, tantôt des micro-ondes, le tout étant d'obtenir de manière ponctuelle et extrèmement localisée une augmentation maîtrisée de la température de la surface du plateau.

Le communiqué de Seagate ne donne aucun détail sur la technique utilisé pour obtenir un chauffage de la surface, se contentant d'annoncer avoir réussi à en faire une démonstration. Pourtant cette donnée est capitale. En effet, pour être précis le système de chauffage doit se trouver sur la tête du disque. Or, cette dernière se déplace à une vitesse très importante sur la surface du disque. Si son poids augmente elle aura plus d'intertie ce qui la rendra plus lente à déplacer. C'est ce qui avait ruiné à une époque l'idée de greffer dessus de minuscules diode laser trop lourdes.
Il serait donc important de connaître la technique que Seagate compte utiliser sachant qu'elle pourrait avoir une forte incidence sur la latence d'un disque dur qui est déjà son point faible par rapport aux SSD.

 

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