MacBidouille

Alors que l'on sait pratiquement tout d'Ivy Bridge, la prochaine plateforme d'Intel qui arrivera au premier trimestre 2012, la société a commencé à parler de celle qui lui succèdera en 2013, Haswell. Cette dernière reprendra la gravure en 22 nm et les transistors en 3D, probablement améliorés, mais aura surtout droit à une nouvelle architecture très largement différente.
Pour commencer, les puces mobiles embarqueront jusqu'à 8 coeurs, une première. Les instructions AVX seront améliorées afin d'accélérer encore les traitements vectoriels. Mais c'est au niveau de l'autonomie qu'Intel a porté l'essentiel de ses efforts. Ces puces permettraient à des ordinateurs portables de tenir 10h loin d'une prise de courant.

Bien entendu, ces informations sont à pondérer et à prendre avec des pincettes. Sur un MacBook Pro, en ne faisant pas grand-chose et même rien du tout, on peut atteindre déjà jusqu'à 7h d'autonomie, mais ce chiffre ne veut pas dire grand-chose dans ces conditions, pas plus que de mesurer l'autonomie d'une voiture à l'arrêt.
Il n'en demeure pas moins que l'on aura alors très certainement au moins droit à plus de puissance avec une consommation encore plus maîtrisée.

Cette annonce et présentation d'Intel n'est pas innocente. Le fondeur a un besoin impérieux de prouver qu'il est capable d'obtenir encore un meilleur ratio entre la puissance et la consommation. La raison en est simple. Beaucoup de gens prédisent que dans les prochaines années arriveront des portables dotés de puces ARM. Or, ces dernières ont justement un rapport puissance/consommation largement plus favorable que les puces X86. Pour ne pas se voir grappiller des parts de marché, Intel devra donc être concurrentielle à ce niveau. L'inverse est bien entendu aussi vrai. Si Intel arrive à produire des puces réellement économes en énergie, elles pourraient convaincre des fabricants de tablettes de les adopter. 

Les enjeux sont donc colossaux pour préserver un marché et reconquérir d'autres dont Intel a été évincée.