Microsoft attaque Google pour... Abus de position dominante !
On a cru a un poisson d'avril en avance, ou à une parodie. Mais non.
Lorsqu'est parue la note de Brad Smith (directeur du service juridique de Microsoft) sur un blog de Microsoft, tout le monde a noté l'ironie de l'histoire.
Redmond s'est donc joint aux plaintes déposées auprès de la commission européenne pour savoir si Google respecte les lois sur la concurrence.
Le texte de Brad Smith est un modèle du genre, il commence par flatter Google et ses nombreuses innovations. Il expose ensuite les points sur lesquels la compétition a lieu aujourd'hui pour les moteurs de recherche (ou plutôt les aspects qui empêchent Bing d'être aussi bon que Google ?), et il explique point par point ce qu'ils reprochent à Google.
En 2006, Google a acheté YouTube, depuis cette date, ils essayeraient d'empêcher l'accès des autres moteurs de recherche et l'accès aux métadonnées (elles permettent de faire des classements, faire de la pub ciblée, etc.). Résultat, Windows Mobile ne peut pas proposer une application comparable à celle des iPhone (Apple sur ce point n'étant pas considéré comme un concurrent, ils n'ont pas de moteur de recherche) ou mobiles sous Android.
À propos des livres qui ne sont pas sous copyright, Google empêcherait encore une fois l'accès aux autres moteurs de recherche.
En ce qui concerne la publicité, Brad Smith explique que les annonceurs, clients de Google n'ont pas accès à leurs propres données, ils sont donc obligés de dépenser plus d'argent lorsqu'ils veulent diversifier les supports, et aller sur d'autres moteurs de recherche.
Même si ce texte met en exergue des comportements douteux de la part de Google, on ne peut s'empêcher de penser que les dix ans passés à lutter contre la commission européenne tendent à décrédibiliser Microsoft.
Ce n'est pas forcément mieux du côté de Google, pour rappel, le texte posté dans leur blog en février dernier sous-entendait que l'Europe était téléguidée par Microsoft à propos de cette enquête.
On peut appeler ça le Karma, ou on peut se dire que la cause est juste, même si ce n'est qu'opportunisme de la part de l'auteur (ce dont personne ne doute). La commission Européenne devra décider si l'enquête qu'elle mène actuellement débouche sur un procès en bonne et due forme, les enjeux sont importants pour l'économie européenne.