Les opérateurs de téléphonie mobile obligés de laisser passer la VoIP ?
PCinpact a découvert qu'un texte de loi passé dans le cadre du paquet Télécom européen va se révéler un énorme problème pour les opérateurs de téléphonie mobile. Elle devrait leur interdire de bloquer les logiciels de téléphonie IP pouvant être installés sur les téléphones mobiles.
Actuellement, les opérateurs français sont catégoriquement contre. Depuis quelques années (en gros l'arrivée de l'iPhone), ils se sont retrouvés à devoir proposer de l'illimité sur la partie data de leurs abonnements mais continuent à construire leur modèle économique sur la vente des minutes de communication proposées. Ils seraient donc obligé de se remettre largement en question.
Outre ce problème commercial, un autre technique se poserait. Attention, nous ne cherchons en aucun cas à défendre notre cher cartel, mais juste à imaginer ce que serait un tel futur.
La bande passante 3G est définie essentiellement par le nombre d'antennes et de cellules 3G disponibles. Chaque équipement est défini pour supporter X connexions 3G et ne peut en avoir une de plus. Pour permettre à plus de monde de se connecter, il faut donc renforcer de manière très significative le nombre de ces équipements. Ceci a un coût structurels mais se retrouve encore plus compliqué avec la future taxation de ces antennes mais surtout par l'opposition d'une partie de la population à avoir un relais GSM sous son nez. Il sera donc très compliqué d'envisager de pouvoir démultiplier la bande passante disponible. On commence déjà en France à rencontrer des difficultés dans certaines zones où en pleine journée on a droit à un message indiquant qu'il n'est pas possible d'accéder au réseau de données.
On peut compter sur les opérateurs de téléphonie pour faire un puissant lobbying afin de bloquer ce texte de loi dès que possible. Mais s'il venant à s'imposer dans les prochaines le salut pourrait alors venir de la technologie Femtocell actuellement expérimentée par AT&T. En résumé, elle consisterait à rajouter dans les box des opérateurs internet des mini relais GSM domestiques ayant une faible puissance et une portée de quelques dizaines de mètre. Elle pourraient constituer autant de cellules auxquelles les mobiles pourraient se connecter avec l'énorme avantage de pouvoir assurer la bascule des données 3G vers Internet. Dans les zones fortement peuplées, on pourrait facilement obtenir une continuité du service à l'image de ce que l'on a actuellement.
Pour en revenir au début de cette brève, il restera alors à voir la manière que les opérateurs inventeront pour continuer à gagner beaucoup d'argent.