La Warner étudie la voie de la licence globale
Difficile de ne pas se souvenir des débats houleux qui ont eu lieu en France autour de l'instauration d'une licence globale permettant de légaliser le téléchargement de musique sur Internet en échange d'une redevance mensuelle. On se souvient des pressions des majors pour faire capoter avec succès ce projet et la montée au créneau d'artistes qui ne voulaient pas en entendre parler.
Sony, la semaine dernière a montré son revirement sur le sujet en songeant à proposer son catalogue en échange d'une redevance mensuelle. C'est au tour de la Warner d'épouser cette thèse et même d'aller un peu plus loin.
Ils songent à instaurer une licence globale à l'échelle mondiale et de proposer en échange d'une redevance un accès à une base de donnée contenant toute la musique où l'on pourra piocher à volonté.
Cette initiative leur permettrait de récupérer quelques dizaines de milliards de dollars annuels, de quoi renflouer leur modèle économique mis à mal alors même que la répression n'a pas d'autre effet que de faire des exemples et de les rendre impopulaires.
Bien entendu, ce revirement de certaines majors ne fera pas que des heureux, les vendeurs de musique en ligne, Apple en tête n'auront plus de raison d'exister.
Il reste bien entendu de nombreuses inconnues non dévoilées, à commencer par la somme que représentera cet abonnement, la manière dont il sera prélevé et son assiette. Est-ce qu'il sera adossé à chaque abonnement Internet ? Est-ce qu'il sera obligatoire ?
Dans tous les cas, la tendance semblant irrémédiablement s'orienter dans ce sens, Apple va devoir se préparer à l'après iTunes Music Store et rapidement développer le marché de la vente de films, non concernés par ces projets.
D'un point de vue plus franco-français, une telle licence rendrait quelques lois caduques, comme la loi Olivenne qui doit-être votée très bientôt ou encore la redevance sur la copie privée.