Spanning sync : mais que reste-t-il à .mac ?
Utilisateurs de PDA ou smartphone Bluetooth, vous synchronisez vos calendriers avec votre (vos) Mac ? vous faites sûrement partie des derniers clients captifs de .mac.
En effet, si la suite d'outils Internet made in Apple fait aujourd'hui payer au prix fort, parmi divers services, un stockage (extrêmement) limité et un iDisk (très) poussif, .mac pouvait encore être considéré par les macusers comme plus pratique, car plus intégré que nombre de solutions de tierce partie, pour ce qui touche à la synchronisation des calendriers. Pour résumer, si vous créez vos calendriers dans iCal, et que vous les synchronisez via iSync avec votre téléphone Bluetooth, pour pouvoir apporter des modifications indifféremment sur le Mac ou sur ce périph, le chaînon manquant s'appelait .mac. La limite de cette solution tient à ce que, sur un autre ordinateur (typiquement : PC du boulot ou chez un ami), on ne peut pas éditer les calendriers, car cela n'est possible que dans iCal, ou sur un téléphone qui n'est pas toujours fait pour ça.
Comme souvent en matière d'alternative gratuite, l'ogre Google est passé par là. S'il est en effet très facile de mettre en ligne les calendriers créés dans iCal via Google Agenda, pour que la réciproque — récupérer dans iCal les modifications faites en ligne dans Google Agenda — soit vraie, c'était tout de suite l'usine à gaz, du style : "je sauvegarde le calendrier Google sur le bureau, je le réimporte dans iCal, puis je le synchronise avec le téléphone Bluetooth".
Mais ce n'est plus le cas maintenant, grâce au nouveau chaînon manquant dans la trilogie iCal/ iSync/ périphérique Bluetooth, spanning sync (merci à hellomorld qui m'a mis sur la piste). Modifiez au cours de la journée vos événements de calendrier sur votre Mac, ou un PC, ou le téléphone... avec Spanning sync, qui se présente comme un simple panneau de préférences système, une fois les réglages entrés, la synchronisation est transparente et sûre, vous ne perdez pas de modifs par erreur.
A l'usage, cela fonctionne tellement bien qu'on y devient accro. Personnellement, c'est après plus de deux mois d'utilisation sans aucun souci que j'ai écrit cette news. Evidemment, aujourd'hui que la beta est terminée, spanning sync a un coût : 29 $ pour un an, 65 $ pour l'achat définitif d'une licence. Un prix à mettre en balance avec les 99 € de .mac... Ne vous laissez pas arrêter par une localisation française encore assez désopilante...
Même si spanning sync n'est plus gratuit, il vaut bien son prix au vu des services qu'il rend. Gageons en outre qu'il ne restera pas longtemps le seul sur ce créneau.
Si la compagnie espère que .mac puisse encore avoir un avenir avec le futur iPhone (doublement concerné, puisque périphérique WiFi et Bluetooth à la fois), il est souhaitable qu'Apple songe à repositionner son service pour lui rendre un peu d'attractivité : que fait le duo iWeb/ .mac qu'on ne puisse pas faire avec des outils gratuits et moins bridés, comme Picasa par exemple ? Même les macusers ne sont plus un public acquis...
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