Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire
Que feriez-vous si un jour, vous découvrez une faille de sécurité dans un logiciel censé assurer cette même sécurité ?
Nous nous sommes souvent posé la question. Se taire ne servirait que les intérêts des personnes malveillantes qui utiliseront sans vergogne cette faille. Avertir l'éditeur sans que le public le sache, va souvent les conduire à traîner pour combler avec discrétion cette faille (ça reste pour nous la première chose à faire).
La dernière solution consiste à en parler sur un site web pour que tout le monde sache qu'utiliser ce logiciel n'est pas forcément la meilleure solution pour se protéger.
C'est ce qu'à fait Guillermito en montrant preuves à l'appui que l'anti-virus PC Viguard avait une faille de sécurité.
Si son geste n'avait aucune mauvaise intention, il lui coûte cher:
Je reviens juste de Paris. Je viens d'être mis en examen, pour "contrefaçon et recel de contrefaçon". Je risque deux ans de prison et 150.000 euros d'amende. Je ne suis toujours pas jugé coupable ou innocent, mais j'ai déjà payé de ma poche deux ou trois mille euros, pour deux séjours à Paris, billets d'avion, et frais d'avocat.
Guillermito qui dans la vie réelle est chercheur en biologie moléculaire à l'Université de Harvard a donc eu tort d'avoir raison.
Nous vivons sur le Web et depuis quelques temps, une crise sans précédent. Nous ne reviendrons pas sur la LEN, mais dans ce contexte ciblé, il devient de plus en plus difficile de pouvoir démontrer qu'un logiciel a une faille. On est immédiatement taxé de pirate.
Les éditeurs préfèrent souvent masquer leurs lacunes, plutôt que de faire amende honorable et gagner en prestige.
Pour en savoir plus:
http://www.guillermito2.net/archives/2004_03_25.html