Test du SSD Intel 520 Series 180 Go
Malmené par la concurrence sur le marché des SSD, Intel revient dans la course mais à quel prix ?
Tests et performances brutes (Suite)
Pour se faire une idée plus juste, nous avons parachevé nos procédures avec QuickBench version 4.0, qui se montre bien plus fiable dans cette édition que dans la version précédente. Les tests sont d’abord réalisés sur des petits fichiers (quelques octets), puis des moyens (de 1 à 10 Mo) et enfin des gros fichiers (de 50 à 100 Mo). Notez que nous avons coché la fonction : « Allow Cache Effects », afin de tirer pleinement profit des performances nominales de chacun des SSD testés.
Plus linéaire même si un peu moins performant que son concurrent ditect, le Wildfire, le 520 parvient à atteindre 392 Mo/s en écriture aléatoire sur des fichiers de 1024 ko, ce qu’est très loin de pouvoir revendiquer son devancier, qui plafonne 250 Mo/s environ sur des fichiers de 512 octets… Le SSD de Patriot ne faisant pas mieux à ce niveau.
Sur des fichiers d’une taille supérieure à 1 Mo, l’ensemble des protagonistes voient leurs performances s’envoler. Mais comme on peut le constater le nouveau SSD de Intel affiche des performances en lecture comme en écriture séquentielles bien supérieures à son ancêtre et talonne sans coup férir son concurrent Patriot. On remarquera que ces deux derniers sont cependant moins linéaires que le 510 Series de notre labo.
Là où l’ancien 510 affiche linéarité exemplaire mais peine à atteindre les 200 Mo/s en écriture, le Wildfire et le 520 passent allégrement le cap des 450 Mo/s en écriture pour atteindre des sommets en lecture sur de gros fichiers.
En définitive, les performances synthétiques de cette nouvelle génération sont excellentes ! Avec taux en écriture séquentielle moyen de l’ordre de 470 Mo/s et de quasiment 500 Mo/s en lecture. Le 520 Series de 180 Go affiche une vélocité incontestable, même si on le compare au chouchou de Crucial, le M4, ou encore aux Wildfire et Pyro SE de PATRIOT, voire ceux de OCZ.
En pratique cela se traduit par une réactivité de haut vol du Mac dans lequel sera installé le SSD. À titre indicatif, notre MBP 15" boote en 12 secondes (une moyenne obtenue en additionnant le temps cumulé de 5 redémarrages consécutifs), il en faut 2 de plus au 510 et une au Wildfire..., lance Photoshop CS 5.5 en 3 secondes, Final Cut Pro X en 3,5 secondes, iTunes 10.5.3 (et notre bibliothèque de 117 Go) en 2 s, et il ne lui faut pas plus de 54 secondes pour dupliquer sur lui-même un film HD 1080p encodé sur 8.96 Go ! Enfin, la cerise sur le gâteau réside dans l'écriture d'un fichier vidéo MPEG4 d'une taille honorable : 2.25 Go, sur un RAM Disk (en l'occurrence de 4 Go pour notre test). Là, il ne lui faut pas plus de 4,6 secondes pour dupliquer ledit fichier, et 8.3 secondes en sens inverse (RAM Disk vers SSD) !!!
Imaginez alors un professionnel de la vidéo qui travaillerait son projet sous Final Cut Studio et dont une partie du projet serait stocké sur un RAM Disk (de 16 Go pour un Mac Pro doté de 32 Go de RAM par exemple), les performances seraient toutes aussi hallucinantes que les débits (entre le RAM disk et le SSD) sur le traitement des flux, surtout si plusieurs SSD venaient à être couplés en RAID...
Bien évidemment, il s’agit de tests de performances brutes, et non d’une utilisation avec des logiciels, courants ou non, professionnels ou non (exceptés les quelques exemples ci-avant). Des aspects pourtant très importants pour l’utilisateur et sur lesquels nous reviendrons sous peu avec un test très, très complet d’une capacité bien supérieure…