MacBidouille

Spotify est en concurrence directe et en compétition avec Apple Music.
La société a décidé de se lancer dans une bataille médiatique et politique pour secouer son concurrent.
Afin de provoquer Apple, Spotify a demandé à Apple de valider une nouvelle application dans laquelle il n'était plus possible de prendre un abonnement via les achats in-app, la seule possibilité avant de le faire directement auprès de l'éditeur et donc à ce dernier de ne pas avoir à reverser un tiers des revenus ainsi générés.
Sans surprise, Apple a rejeté cette application et Spotify en a profité pour lancer une bataille médiatique en partageant en ligne une partie du courrier envoyé à Apple Legal et en le faisant circuler dans les couloirs du Congrès américain.

Spotify accuse Apple de lui nuire gravement et d'entraver son business.

Clairement, depuis qu'Apple Music est proposé, on ne peut qu'être d'accord avec Spotify. Cette obligation d'une forte rétrocession crée une distorsion de la concurrence et Apple aura du mal à se défendre. Elle avait d'ailleurs certainement prévu le coup en annonçant qu'au bout d'un an les éditeurs ne devront lui reverser que 15% au lieu des 30%.

Connaissant la force de frappe des lobbyistes d'Apple il est difficile de savoir comment finira cette affaire, mais elle fera certainement parler d'elle encore un moment.

[MàJ] Apple a donné sa version de cette affaire dans un courrier auquel Buzzfeed a eu accès. La société sans surprise dément toutes les accusations et critique la position de Spotify qui exige un traitement de faveur et dérogatoire au règles de l'App Store.

La position et la défense choisie par Apple sont sans surprise. Elles risquent toutefois de provoquer le lancement d'une procédure pour pratiques anticoncurrentielles assez rapidement, car ne l'oublions pas, Apple a déjà perdu un gros procès autour de ces pratiques dans l'affaire des eBook.

Tesla a annoncé qu'une personne est décédée lors d'un accident à bord d'un de ses véhicules qui était en mode autonome, c'est-à-dire que la conduite était confiée intégralement à son électronique.

Le décès ne serait pas lié à un bug de système, mais à des circonstances particulières. Un camion blanc a coupé la route de la voiture alors qu'il y avait le soleil en face. En bref, ni les caméras ni le "conducteur" n'auraient vu ce camion.
La voiture n'a donc pas freiné ni dévié de sa course et s'est encastrée sous le camion...

Il y aura bien entendu une enquête judiciaire qui devra non seulement voir la part des responsabilités de chaque véhicule dans l'accident mais également savoir si le système autonome a failli ou tout du moins s'il a été plus faillible qu'un être humain.

Bien entendu, on se doutait qu'un jour ou l'autre une telle chose arriverait. Si cela ne donnera pas forcément un coup de frein à l'automatisation de la conduite, cela va au moins, surtout aux Etats-Unis, viser une jurisprudence dans un flou juridique énorme, aucun législateur n'ayant encore voulu se pencher sur le partage des responsabilités dans ces conditions très particulières.

[MàJ] Des enquêteurs ont indiqué qu'ils ont retrouvé dans le véhicule accidenté un lecteur de DVD portable qui fonctionnait. Il semble donc possible que le "conducteur" ait décidé de faire totalement confiance dans son véhicule en cessant de se focaliser sur sa surveillance, une erreur fatale.