Les CPU des Mac : PowerPC (1)
Début 1994, voir "le doute", le projet Cognac a été lancé, un prototype basé sur le PowerPC de l'alliance AIM (Apple-IBM-Motorola), qui se préparait depuis au moins 2 ans.
1993 a été en théorie sans aucun ajout majeur, sans véritable avancée, alors qu'en fait tout était fait pour créer une nouvelle génération de CPU associé à une nouvelle génération de Mac. De PowerPC et de PowerMac!
Un Mac PowerPC, un prototype qui comme de nombreux autres avant reposait sur une autre architecture RISC en abandonnant les 68k.
L'avenir c'était évidemment le RISC après que Motorola eut publiquement abandonné la famille 68k en 1989, au grand dam d'Apple, avec de nombreux essais, mais là on ne rigole plus, on n'essaye plus, on produit, Apple produit!
Le doute
Certains placent ce projet début 1994, mais comme le PowerMac est arrivé en mars 1994, c'est peu probable avec toutes les étapes à passer pour finaliser et produire en série, comme pour d'autres articles de cette série le doute est permis.
Je placerais le projet Cognac probablement à l'automne 1993, sachant que les ingénieurs ont avancé très vite ayant d'ailleurs déjà des pièces importantes comme l'émulation 68k à porter sur le PowerPC.
Il y a d'ailleurs très certainement des approximations ou des erreurs dans cette série, malgré la recherche de multiples sources et un regard critique.
C'est humain.
D'autres placent les premiers prototypes en 1992, avec le nom de code Tesseract. Il y a des photos et des témoignages.
J'ai là aussi un doute, mais il est probable que les premiers prototypes PowerPC datent de cette époque, sans savoir de certitude absolue.
Émulation 68k
La base permettant ce changement d'architecture c'est l'émulation 68k qui a été explorée dans nombre de prototypes de 1991, où John Sculley a été essentiel.
Pour passer d'une architecture (68k) à la suivante (Power d'IBM), il faut avoir une passerelle, et celle-ci dans ce cas précis c'est l'émulation, certes très lente, du code 68k.
Aucun rapport avec Rosetta [1] ou Rosetta 2. Je vais reparler de ces deux technologies qui n'ont rien à voir entre elles.
Rosetta [1] étant proche de celle utilisée pour le passage au PowerPC. Rosetta 2 n'ayant absolument rien à voir avec cela.
La compatibilité est donc assurée avec une émulation 68k lente et pour tout dire décevante pour les utilisateurs ayant des logiciels 68k.
Un échec d'un certain côté, indéniable. Ce ou ces prototypes n'offraient pas le même niveau de performance qu'un Mac 68040, même de loin. Plutôt un bon 68020.
La toolbox
Il y avait évidemment la Toolbox codée en 68k, optimisée aux petits oignons.
Et elle a été recodée en grande partie en PowerPC, pas nécessairement tout, mais les parties essentielles.
Un point essentiel pour les performances perçues, pour qu'un futur Mac PowerPC donne le meilleur de lui-même.
Quel PowerPC?
Le PowerPC utilisé dans le projet Cognac serait basé sur le PowerPC 620, mais rien ne me permet d'être affirmatif sur ce point.
Ça n'est probablement pas la puce PowerPC qui est essentielle mais l'usage de l'architecture PowerPC. Comme on va le voir après, plusieurs types de puces vont être utilisées, basées sur cette même architecture, avec une situation complexe pour ne pas dire plus.
L'avenir, évidemment!
Les PowerPC vont amener non seulement des performances excellentes dans les traitements traditionnels, au moins au début, mais aussi des traitements vectoriels qui vont littéralement brûler la concurrence. Pour finalement arriver au 64 bits après tous les autres (désolé), et encore pas vraiment au 64 bits, partiellement car OS X n'était pas prêt.
En tout cas en 1994 ou plus probablement à l'automne 1993, avec le soutien d'IBM et de Motorola, c'était une plateforme extrêmement solide et d'avenir. Au moins pour IBM...