Pourquoi le Mac Pro est-il si cher ?
Le futur Mac Pro d'entrée de gamme coûtera 6000$. C'est en gros celui d'un Mac Pro 2012 dans lequel on aurait ajouté tout ce qu'il était possible de mettre en haut de gamme ou presque.
ZDNet s'est livré à un intéressant jeu, évaluer le prix des composants de la machine pour essayer de comprendre le pourquoi de ce tarif. L'exercice est délicat. Apple a doté cette future machine de composants pas forcément annoncés par leurs constructeurs, comme la Radeon Pro 580X ou le processeur Xeon qui a été officialisé le lendemain de l'annonce d'Apple.
Toutefois, en voyant large, en faisant des estimations très larges, on arrive à un total de 2 278 $ de composants en excluant le boîtier et les ventilateurs. Il reste donc un surcoût de 3 721$ chez Apple. Certes, le boîtier a un coût, les ventilateurs aussi. On peut inclure la R&D, mais il faut aussi prendre en compte qu'Apple ne payera jamais une alimentation ou un processeur au prix public.
Bref, le rédacteur de l'article en arrive à une conclusion somme toute cohérente. C'est non seulement la super surtaxe d'Apple que l'on connait tous, mais aussi une forme de punition pour ceux qui voudraient acheter un modèle de base et passer par le marché des composants PC pour en faire une machine de guerre à un prix moindre à celui proposé par la société.
Après tout, c'est ce que la plupart d'entre nous faisions par le passé sur les Mac Pro, et avant eux les G3 et G4 : acheter la machine de base, quitte à prendre le processeur plus puissant, et ensuite récupérer RAM et stockage ailleurs à un prix bien inférieur. Avec les Mac Pro, on pouvait même s'amuser à vendre ses Xeon au bout de quelques mois pour en récupérer à prix cassé de plus puissants sur eBay.
Malgré cela, bien entendu cette machine reste tentante, et ceux qui en ont un réel besoin productif seront ravis de l'acheter, même sans l'option roulettes (quelle hérésie encore). C'est beau, c'est propre, et avec un peu de chance ce sera aussi fiable que les Mac Pro d'avant 2013, donc fait pour durer.
Malgré cela, nous préférons patienter pour donner un avis définitif. Notre crainte vient de cette fameuse puce de sécurité installée dessus. Certes, elle apporte des avantages, le premier pour Apple étant d'espérer bannir d'ici quelques années les Hackintosh. Mais, nous craignons qu'elle ne soit surtout un œil de Moscou dans notre machine capable de bannir par exemple une carte graphique exotique lors d'une simple mise à jour ou encore un composant non certifié par la société.
A ce stade, certains, toujours les mêmes, nous accuseront d'être paranoïaques ou médisants, mais nous en prenons le risque et comme on le dit, protégez nous de nos amis, nos ennemis nous nous en chargeons.