Eugene Kaspersky défend son logiciel antivirus.
En juillet, on apprenait que les autorités américaines avaient brusquement révoqué les accréditations des logiciels Kaspersky. Cela signifiait que les administrations n'avaient plus le droit de les utiliser sur leurs ordinateurs. Il a fallu attendre le mois d'octobre pour en connaître la raison.
Kaspersky aurait été infiltré par les autorités russes pour devenir une sorte de cheval de Troie dans les ordinateurs, permettant de scanner à distance leur contenu et récupérer des données sensibles.
Eugene Kaspersky a donné une interview à Reuters dans laquelle il tente de justifier les raisons qui ont poussé son logiciel à récupérer à distance des outils de la NSA.
Il reconnaît que son logiciel a envoyé à distance ces fichiers, mais pour des raisons légitimes. L'archive les contenant incluait des fichiers considérés comme suspects par le logiciel et ils nécessitaient une analyse poussée. Selon ses propos, ce genre de choses se produit dans de "très très très rares cas".
Toutefois, il considère ce comportement du logiciel et cette fonction comme indispensables pour identifier de nouvelles menaces et les inclure aux protections futures.
Une fois encore, les gens vont devoir faire le choix entre confidentialité et sécurité (éventuellement). Malgré tout, en tant que vieux de la vieille de l'informatique et défricheurs de l'internet, nous ne trouvons pas normal qu'un logiciel quelconque puisse venir scruter le contenu de nos données et décider si certains documents doivent être envoyés sur des serveurs distants pour analyse.