Les fabricants de mémoire inquiets de la volonté de la Chine d'investir leur business
La Chine cherche par tous les moyens à se lancer dans la production de mémoires, DRAM dans un premier temps et Flash plus tard.
Cette volonté très forte passe par de gros investissements en infrastructures mais aussi en débauchant nombre d'ingénieurs spécialisés. Ces derniers temps nombre d'entre eux ont été débauchés de Taïwan. Cela rend les fabricants de DRAM déjà installés très nerveux, surtout que certains ingénieurs seraient partis avec dans leurs bagages des tas de documents confidentiels, ce qui a d'ailleurs déclenché nombre d'enquêtes judiciaires à ce sujet.
Ils craignent que la production massive de mémoire en Chine ne vienne provoquer une surabondance de cette dernière, ce qui provoquerait un effondrement des prix et à terme la fermeture de nombre d'usines ailleurs dans le monde.
C'est pour éviter que ce genre de choses n'arrive que les enchères ne cessent de grimper pour le rachat de la division mémoire de Toshiba actuellement en vente. Tous craignent que des investisseurs chinois ne mettent la main dessus et avec elle sur des brevets et des accords de licence.
C'est en effet le second plus gros problème pour la Chine actuellement. Elle doit acquérir un nombre très important de licences sur des tas de brevets pour produire de la DRAM. Cela prendra du temps mais elle ne veut pas en perdre.
Si dans un premier temps une guerre des prix entrainera une baisse bienvenue pour les consommateurs, on peut craindre qu'à terme la Chine ne fasse à la DRAM ce qu'elle a fait avec les terres rares. Pour rappel, elle a commencé à en commercialiser à très bas coût, ce qui a provoqué la fermeture de l'essentiel des sites de production ailleurs dans le monde, avant de refaire monter les prix et même mettre en place des quotas d'exportation pour favoriser son industrie locale et ralentir celle des autres pays comme le Japon ou la Corée du Sud.