Déblocage d'iPhone: la bataille entre Apple et la justice américaine continue
Cela fait des mois que le FBI et Apple, via des interviews et des déclarations, s'affrontent sur le terrain de la sécurité des appareils iOS. Les premiers prônent un moyen d'ouvrir, et Apple milite pour une sécurisation maximale des données, garante de la confiance des clients.
La bataille depuis une semaine est devenue frontale autour d'un iPhone 5C, celui d'un des terroristes de San Bernardino, auquel le FBI veut impérativement avoir accès. L'affaire est maintenant devant la justice et les échanges sont devenus juridiques tout en gardant un fort volet médiatique.
Chaque camp compte ses alliés et les fait intervenir. Du côté d'Apple, ce sont les associations militant pour les libertés individuelles, pour le FBI il y a le ministère de la justice et même, chose pas forcément souhaitable, le sulfureux Donald Trump, qui invite au boycott d'Apple qui refuse d'aider le FBI.
Du côté du volet juridique, un juge a demandé à Apple de mettre en œuvre tous les moyens raisonnables pour accéder à ces informations. Apple a refusé arguant que cela serait ouvrir une boîte de Pandore. La société a trouvé un autre argument massue qui pourrait, faute de régler le problème de fond, en finir avec cette procédure. Elle annonce qu'elle ne peut plus accéder.
24h après que le FBI est entré en possession de l'appareil, l'employeur du terroriste et propriétaire de l'appareil (le département de la santé de San Bernardino), a tenté à distance de réinitialiser le mot de passe iCloud du téléphone. Pour Apple, cette malencontreuse intervention aurait ruiné les chances de pouvoir accéder au contenu de l'appareil.
Difficile de savoir si Apple pourra s'en tirer avec cette excuse, mais en lançant ce pavé dans la marre, elle retourne la responsabilité du blocage sur le FBI qui ainsi aurait tenté de réaliser des manipulations hasardeuses et avec un manque de compétence.