Tim Cook monte au front pour défendre les optimisations fiscales d'Apple
Les temps sont durs pour la plupart des pays du monde qui font face à de gros déficits budgétaires. Dans ces conditions critiques, les sociétés qui usent de toutes les ficelles de l'optimisation fiscale pour échapper au maximum à l'impôt sont de plus en plus mal vues. En France, c'est Total mais aussi Microsoft, Google, Amazon et Apple qui sont sur la sellette. En Europe, ce sont les relations entre l'Irlande et Apple qui sont sous le coup d'une enquête, l'Irlande étant dans ce cas accusée d'avoir franchi la limite de la légalité avec Apple.
Aux Etats-Unis, pays libéral par excellence, c'est devenu aussi le cas et Apple, la plus riche et celle qui joue le plus de ces optimisations, est maintenant sous le feu de critiques de plus en plus poussées des politiques de ce pays. Macrumors a rapporté une interview de Tim Cook sur ce sujet épineux. Sortant de sa réserve habituelle il est devenu plutôt véhément sur le sujet considérant que (nous le citons) cette histoire est une merde politique. Pour lui, la fiscalité américaine est d'un autre âge, inadaptée à l'ère numérique et qu'il n'est pas question de rapatrier l'argent placé à l'étranger car la société devrait payer alors 40% d'impôt dessus. Pour lui, la société ne fait rien de mal et a acquitté chaque dollar d'impôt qu'elle devait aux Etats-Unis.
Bien entendu il a raison dans les faits et Apple a bien payé tout ce qu'elle devait, une fois qu'elle avait usé jusqu'à la corde tous les moyens d'en devoir le moins possible. Ce que craint Tim Cook, c'est un changement radical de la loi fiscale qui l'oblige à rapatrier les avoirs de la société placés à l'étranger. Il va se retrouver face à un dilemme assez courant, avec son cœur à gauche, donc plutôt proche des démocrates, et son portefeuille à droite, donc plus proche des républicains.