Du nouveau sur le front des écrans OLED
Si les prédictions faites par les promoteurs des écrans OLED il y a quelques années s'étaient réalisées, les parts de marché des écrans LCD auraient dû baisser bien plus que c'est actuellement le cas.
Or, si l'on regarde l'état du marché, les dalles OLED sont toujours très faibles, si l'on exclut les smartphones de Samsung qui en font un usage massif. Au niveau des moniteurs il n'y a pratiquement rien et les téléviseurs OLED restent un marché de niche qui a même tendance à régresser.
C'est la conjonction de nombreux facteurs qui a retardé l'émergence de l'OLED. On peut citer les difficultés récurrentes à produire en masse des dalles de grande taille, ce qui en fait exploser le prix. On peut surtout saluer les efforts réalisés par les fabricants de LCD pour améliorer leurs produits. Le rétro-éclairage LED, l'IGZO, la Ultra HD, les dalles toujours plus fines ont été autant de choses qui ont retiré à l'OLED des avantages qu'il devait avoir de manière exclusive.
En fait, ce qui manque le plus à l'OLED ce sont des usages que ne pourra pas avoir le LCD. Dans ce domaine, le Semiconductor Energy Laboratory (SEL) a présenté au Japon des produits fort intéressants.
Le premier est un écran OLED souple de 8,7" tactile dont la définition est de 1080p. Il peut se plier en trois, ne fait que 100 microns d'épaisseur et ne pèse que 6g. Il ouvre des perspectives sur des produits impossibles à fabriquer avec des écrans LCD.
Le second montre que l'OLED peut grimper énormément en définition. Il s'agit d'un écran d'une diagonale de 2,8" dont la définition est de 2560 x 1440, soit une résolution de 1058ppp. A part en faire un écran pour lunettes de réalité virtuelle on ne voit pas trop à quoi servirait une telle résolution.
Donc, la révolution OLED est encore à venir et c'est certainement la principale chose à retenir.