AAPL: Les analystes s'impatientent
Combien vaut une action Apple ? Le prix que les marchés lui donnent, enfin maintenant qu'elle verse des dividendes, quelques décennies pour toucher ce qu'elle a coûté au départ.
En bref, sa valeur ne dépend pas de ce que la société gagne mais seulement de ce que les gens sont prêts à payer pour s'en offrir, comme Carl Icahn qui en a pour 3,5 milliards de dollars. Nous présumions que la volonté d'Apple de se concentrer sur le bonheur de ses actionnaires visait à parfaire sa politique globale désireuse, tout en gardant une aura spéciale, de devenir une société comme les autres, mettant de côté son encombrante communauté de fans. Hélas, il semble que le contraire soit arrivé et que les marchés soient devenus comme les "MacUsers" des mécontents chroniques toujours désireux d'en avoir plus.
La preuve on l'a encore eue après l'annonce des résultats historiques de la société, une baisse de plus de 7% du cours de l'action. Mais que veulent alors ces actionnaires ou marché ? Tout comme les MacUsers (ou tout du moins une partie d'entre eux) ils veulent plus. Ils reprochent aujourd'hui à Apple non pas de vendre toujours plus, mais de ne pas avoir encore sorti de nouveaux produits, ou plus exactement de ne pas avoir étendu son business à d'autres produits comme avec l'iPod, l'iPhone et l'iPad. Ils veulent de nouveaux marchés à forts potentiels, de la nouveauté capable d'élargir considérablement le potentiel de vente d'Apple. Ils s'impatientent d'ailleurs et menacent annoncent qu'ils ne vont pas attendre indéfiniment. Dans le même temps, ils veulent aussi qu'Apple commence à s'intéresser aux autres marchés que le premium, toujours dans le but d'élargir le potentiel commercial de la société. Remarquez, ils reprocheront ensuite très certainement à Apple de voir ses marges brutes fondre.
Voilà l'écheveau que Tim Cook doit déméler. A côté, celui de Steve Jobs, confronté à une communauté qu'il considérait comme surannée, impossible à satisfaire en un mot gênante pour le renouveau de la société, semblait facile à gérer, car cette communauté au moins était fidèle de toute façon, ce qui n'est pas le cas des actionnaires dans leur immense majorité.