Google satisfait l'Europe, mais pas la CNIL
Depuis plusieurs années, Google et la Commission Européenne sont en conflit, la seconde reprochant au premier diverses pratiques déloyales, visant principalement à profiter de la popularité de son moteur de recherche pour favoriser ses produits dans d'autres secteurs.
Après que la Commission, représentée par le commissaire à la Concurrence Joaquin Almunia, a menacé Google d'initier une procédure de sanction, ce dernier a apporté diverses propositions de modification de la présentation des résultats dans son moteur de recherche pour tenter d'apaiser la situation. Des propositions qui ont fait mouche, puisqu'elles semblent satisfaire Joaquin Almunia, qui a parlé "d'amélioration significatives" qui vont permettre à Google et à la CE de continuer d'avancer paisiblement sur ce dossier.
On devrait donc voir apparaitre à l'avenir diverses modifications dans la présentation des résultats. Par exemple, Google devrait distinguer les services qui lui appartiennent dans les résultats, tout en les accompagnant systématiquement de trois services concurrents. Certaines clauses d'exclusivité de ses contrats de régie publicitaire devraient également être éliminées.
Si Google semble parti pour s'en tirer plutôt bien sur l’accusation d'abus de position dominante en Europe, le géant du web n'en a toutefois pas fini avec les ennuis avec les autorités. Par exemple, en France, le ton est encore monté d'un cran entre Google et la CNIL. Après avoir mis Google en demeure de revoir sa politique de gestion des données personnelles, sans succès, la CNIL a en effet mis en route une procédure de sanction. Malheureusement, si la CE a réussi à faire plier Google, la force de frappe de la CNIL risque d'être bien insuffisante, l'amende encourue par Google n'étant pour l'instant que de 150 000€, une goutte d'eau par rapport à son chiffre d'affaires.