Capteur d'empreinte et Bluetooth 4: l'anti NFC d'Apple
Aujourd'hui, une grosse partie de l'industrie électronique mise sur le NFC, le système d'authentification sans contact, très développé au Japon ou encore utilisé largement en France dans les Pass Navigo. Qu'on le veuille ou pas on retrouve cette technologie dans nos cartes de crédit et dans nombre de smartphones. Les enjeux sont commerciaux et potentiellement colossaux, ces produits peuvent devenir par ce biais des moyens de paiement simples à utiliser.
La seule société à résister au NFC est certainement Apple qui, contrairement à tous ses concurrents, en fait l'impasse sur son iPhone, même sur les derniers modèles. Pourtant le capteur d'empreintes digitales de l'iPhone 5S aurait été le moyen de sécuriser ce système NFC et le rendre attrayant pour les banques et les consommateurs. Mais comme souvent Apple semble avoir décidé de tracer son propre chemin et l'adoption du Bluetooth 4 n'est peut-être pas étrangère à cette voie qu'Apple veut utiliser.
Le premier principe du NFC est de pouvoir s'authentifier avec une carte par exemple, dépourvue d'alimentation intégrée. A l'image de la carte Navigo, c'est le champ généré par le détecteur qui fournit assez d'énergie à la carte via son antenne pour permettre l'authentification. Ce genre d'usage ou de fonction, Apple semble s'en désintéresser et on peut le comprendre. Pourquoi avoir besoin d'un système fonctionnant sans énergie quand il est intégré à un smartphone ? De plus, le Bluetooth a un autre intérêt, être peu coûteux, largement répandu et d'une portée supérieure, que l'on peut régler en variant la puissance de l'émission.
Pour le moment il est encore trop tôt, mais il y a de fortes chances que d'ici un an, quand tous les iPhone auront droit à leur capteur d'empreinte, Apple se lance dans le paiement sans fil à sa sauce et propose aux sociétés qui le voudront d'utiliser l'iPhone comme système de paiement authentifié par l'empreinte digitale de son propriétaire. A terme l'iPhone pourrait aussi servir à authentifier des transactions via internet. Aujourd'hui, certaines banques envoient un SMS avec un mot de passe à entrer sur un serveur en ligne. Demain, il serait très possible que cela soit remplacé par une demande de poser son doigt sur le capteur d'empreinte, tout le reste étant automatisé, passant par les serveurs d'Apple et étant très certainement facturé (une très faible somme à multiplier par des milliards de transactions) aux banques. Si le système est réellement fiable, les économies faites sur la fraude pourraient décider ces acteurs à se lancer.