Prism, on continue...
Décidément, les Etats-Unis et en particulier la NSA sont maintenant empêtrés dans une affaire planétaire dont on peut encore difficilement mesurer les retombées à long terme. On a maintenant droit à une bataille de chiffres et d'estimations sur le volume du trafic internet qui serait réellement écouté.
Selon la NSA, seul 1,6% du trafic global, ce qui est déjà colossal, serait ainsi "espionné". Tout est maintenant dans l'interprétation de ce chiffre et ce qu'il cache. Pour le Wall Street Journal ce serait 75% des communications internet aux Etats-Unis qui seraient analysées mais bien entendu seule une petite partie, peut-être ces 1,6%, serait stockée.
Dans tous les cas ce sont des volumes de données tellement massif qu'on a du mal à imaginer la quantité et la puissance de matériels nécessaires pour traiter en temps réel un tel volume de données, c'est tout simplement colossal et défie les capacités d'imagination.
Pour finir notez qu'une nouvelle polémique est née en Grande-Bretagne autour de Prism après que les autorités ont tellement mis la pression sur les journalistes du Guardian qu'ils ont préféré détruire méthodiquement les supports de stockage contenant les données sur le dossier Prism. Ils ont toutefois annoncé en avoir des copies à l'étranger, à l'abri des autorités britanniques, et que l'affaire va encore et encore donner droit à de nouvelles révélations fracassantes.