Free et YouTube : pas d'entorse à la neutralité selon l'ARCEP
Saisie par l'UFC-Que Choisir, l'ARCEP enquête depuis près d'un an sur les problèmes de performances que rencontrent les abonnés Free, en particulier avec YouTube.
Présentées ce vendredi, les conclusions de cette enquête ne devraient toutefois pas faciliter la vie des abonnés de l'opérateur. En effet, pour l'ARCEP, il n'y a rien de vraiment anormal. L'autorité de régulation des télécoms estime en effet qu'il n'y a pas de preuves de discrimination volontaire de la part de Free à l'encontre des flux en provenance de Google :
L’enquête n’a pas fait apparaître de pratiques de gestion du trafic par Free sur son réseau différenciant les conditions d’acheminement des contenus selon leur nature, leur origine, leur destination ou encore le type de protocole utilisé. A fortiori, aucune pratique contraire aux principes de neutralité de l’internet n’a été relevée.
Selon l'ARCEP, ces problèmes de performances ne viendraient donc que de la congestion des interconnexions. En heures de pointe, le lien de peering entre Google et Free est totalement saturé, et une partie du trafic est alors routé via les opérateurs de transit avec lesquels Free est connecté, ce qui mène également à la saturation de ces interconnexions.
L'ARCEP considère donc qu'elle n'a pas à intervenir, et que le problème devra se résoudre entre Free et Google. En attendant, l'ARCEP rappelle que l'utilisateur a la possibilité de faire jouer la concurrence entre opérateurs pour choisir celui qui convient le mieux à ses attentes.