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MacBidouille

Intel a réussi à conjuguer x86 et très basse consommation

Ce n'est un secret pour personne, Intel a très mal négocié le virage des appareils connectés, et sa part de marché dans les smartphones et les tablettes est aujourd'hui largement inférieure à 5%. La faute principalement à la volonté d'Intel d'imposer sur ce marché son architecture x86, que le fondeur a eu toutes les peines à ramener au niveau d'efficacité énergétique de ses concurrents. Mais il semblerait que ça soit désormais le cas.

Avec sa plateforme Medfield, lancé début 2012, Intel avait réussi à proposer une solution compétitive face aux plateformes ARM des smartphones d'entrée/milieu de gamme : avec son unique cœur physique (deux cœurs logiques), Medfield parvenait à se hisser au niveau de performances des SoC ARM double cœur, tout en offrant une consommation similaire. Ce SoC péchait surtout par sa partie graphique, basée sur un "antique" SGX 540 (sorti en 2007 !).

Lancé il y a peu, la dernière itération de l'Atom ultra-mobile, la plateforme Clover Trail+, semble désormais apte à lutter sur le secteur haut de gamme. C'est en tout cas ce que semblent indiquer les premiers tests effectués par ABI Research sur une phablette Lenovo K900. Avec deux cœurs physiques (quatre logiques) à 933 MHz (2 GHz en pointe) et un circuit graphique PowerVR SGX 544 MP2 (équivalent à la puce graphique de l'Apple A5), l'Atom Z2580 parvient en effet à tenir tête aux deux modèles de SoC ARM à quatre cœurs (un Exynos 5 en ARM A15 de référence, et un Qualcomm Snapdragon 600 en Krait 300) utilisés par Samsung dans son Galaxy S4 sur les tests de performances CPU et 2D. Il égale aussi la puce Qualcomm en 3D, toujours en consommant bien moins, mais se fait battre dans cet exercice par l'Exynos, qui est doté du même modèle de puce PowerVR, mais en version triple cœur alors que l'Atom n'en a que deux.

Performances Intel Atom Z2580

Mais le plus surprenant est que le SoC Intel se paye le luxe de consommer sensiblement moins que ses deux concurrents, alors même qu'il est encore gravé en 32nm, contre 28 pour l'Exynos et le Snapdragon. Bien sûr, il ne s'agit là que d'un premier test, et il faudra attendre d'avoir les avis d'autres testeurs avant de conclure, mais les résultats semblent pour l'instant plutôt prometteurs.

Il est intéressant également de noter que la puce Intel s'est aussi largement distinguée sur le plan de la bande passante mémoire, une caractéristique qu'elle partage avec un certain A6... Intel a également opté pour la même stratégie qu'Apple sur les grandes lignes de sa puce, en privilégiant le recours à deux cœurs très efficaces plutôt qu'à la multiplication des cœurs pratiquées par la plupart des producteurs de SoC. De là à dire que ces nouvelles puces Intel pourraient être la solution idéale pour les futurs appareils iOS d'Apple, en permettant en prime de rapprocher la base matérielle iOS de la base matérielle OS X (ouvrant ainsi la porte à des tablettes pouvant fonctionner indifféremment sur les deux OS), il n'y a qu'un pas, mais qu'il est peut-être un peu tôt pour effectuer, Apple préférant probablement pour l'instant continuer à définir elle même les spécifications de ses SoC plutôt que d'adopter des solutions clés en mains.

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