L'UFC Que Choisir ne donne pas blanc seing aux offres de Free mobile
On aurait pu penser que l'association de consommateurs UFC Que Choisir, qui a réussi à traîner les 3 opérateurs de téléphonie mobile devant la justice et à gagner, serait toute acquise aux annonces de Free mobile, qui vient parachever son oeuvre. Il n'en est rien. L'association a passé au peigne fin les contrats d'abonnements à Free mobile et y a trouvé matière à critiquer de très nombreux points. En voici quelques uns:
- L'association considère comme abusive la facturation de 10 euros pour obtenir une SIM si l'on ne fait pas un portage de numéro depuis un autre opérateur,
- Contrairement à ce qu'a annoncé Xavier Niel, dans certains cas le coût des appels depuis l'étranger est parfois bien plus élevé que chez ses concurrents,
- On ne peut envoyer que 10 SMS simultanément,
- Free utilise dans son contrat le terme passe-partout d'"usage en bon père de famille" qui permet de limiter l'illimité quelque part sans que ce soit indiqué,
- Free facture certains mobiles dont l'iPhone plus cher que les autres opérateurs,
- Free propose en cas de coupure de plus de deux jours un avoir au prorata temporis, ce qui serait illégal (on doit aussi proposer un remboursement des sommes),
- Free tenterait de limiter la garantie en cas de livraison non conforme à 48h alors qu'elle est supérieure dans la loi...
D'une manière assez générale, si Free a bel et bien créé la révolution des tarifs mobiles, la société semble s'être inspirée de certains des travers de ses concurrents. UFC Que Choisir compte discuter avec Free de certaines clauses considérées comme abusives et si nécessaire saisir la justice pour les faire annuler.