Le casse tête de la mise aux enchères de la seconde tranche de fréquences 4G
La semaine dernière, l'Arcep a publié les résutats de la mise aux enchères des 4 blocs de fréquence 4G proposées dans la plage des 2,6 GHz. Ce n'est qu'une première étape, 4 autres blocs devant être proposés en 2012 dans la plage des 800 MHz. Les enjeux sont importants pour l'État, qui compte en retirer au moins 1,8 milliard d'euros, mais aussi pour les opérateurs. En effet, la bande de fréquence de 2,6 GHz est essentiellement utile en agglomération, sa portée étant d'environ 1 km. Celle des 800 MHz porte bien plus loin, entre 5 et 100 km selon les obstacles. C'est ce que l'on considère comme les fréquences royales et voilà la raison pour laquelle elles sont plus chères.
Seulement se pose un problème, la TNT utilise aussi des fréquences allant jusqu'aux 800 MHz et dans les 4 blocs de fréquences qui seront allouées, l'un sera contigu. Dans les faits, il est possible pour ne pas dire probable que dans certains cas la TNT soit brouillée par la 4G. Les opérateurs le savent et s'en inquiètent. Bouygues a d'ailleurs tenté de déposer, sans succès, un recours demandant à ce que les opérateurs ne soient pas responsables des mesures qu'il faudra prendre pour ne pas perturber la TNT.
Un projet de loi sera bientôt déposé. Il indiquera clairement que ce seront ces opérateurs qui devront trouver les moyens de ne pas perturber la TNT. Ce ne sera pas simple et surtout cela devrait coûter au bas mot 2 millions d'euros par an aux brouilleurs.
Bien entendu, c'est pour la vente aux enchères une bonne idée que de mettre sur le tapis ce problème. En effet, en fonction de leur position dans la vente les opérateurs peuvent choisir le bloc qu'ils veulent. Il y a tout à parier que ce sera celui qui a le moins investi qui devra gérer ensuite le plus de plaintes.