Les Apple Store sont d'incroyables machines à cash !
Comme toutes les grandes sociétés cotées aux États-Unis, Apple présente au marché un compte-rendu trimestriel. C'est à ce moment que l'on apprend combien de Mac, d'iPhone, d'iPad... ont été vendus et combien la société a gagné d'argent. Apple est quand même limitatif dans ses annonces et ne donne que le minimum de détails sur les ventes, les marges par poste...
Nous avons donc été particulièrement surpris lorsque nous nous sommes rendu compte que la société Apple Retail France EURL, la coquille juridique et fiscale destinée à piloter depuis les Etats-Unis les Apple Store physiques, avait publié ses résultats détaillés. Les comptes dont nous parlons sont sur 12 mois, arrêtés au 30 septembre 2010. Ils incluent donc l'exploitation sur 12 mois des Apple Store du Louvre et de Montpellier, sur deux mois pour l'Apple Store de l'Opéra, 1 mois pour Cap 3000, Vélizy ne comptant que pour 5 jours (il a ouvert le 25 septembre 2010).
Voici les chiffres clés, ne comptant donc pratiquement que pour deux magasins :
- Vente de produits : 79 891 687 euros,
- Vente de services : 351 541 euros,
- Total du chiffre d'affaires : 80 243 228 euros,
- Achat de produits (essentiellement ce que la société a acheté à Apple) : 53 558 539 euros,
- Autres achats et charges (ce qui comprend tout le reste non amortissable, du petit mobilier aux ampoules et tournevis en passant par les sociétés de gardiennage) : 11 437 914.
La marge brute entre achat et vente est donc de 32%, de quoi faire envie à tout autre commerçant. Voici encore quelques autres chiffres :
- Apple a déclaré à la clôture avoir 299 salariés auxquels ont été versés au total 7 625 512 euros (et 3 642 111 de charges sociales), ce qui met leur salaire brut moyen annuel à 25 503 euros.
- Pendant ces 12 mois, Apple a investi dans la construction de ses boutiques 13 799 897 euros.
Malgré tout ça, la société a annoncé un déficit de 3 545 982 euros essentiellement liés aux amortissements des très lourds investissements consentis pour la mise en place de ses boutiques qui n'avaient pas encore ouvert ou venaient de le faire et qui ont donc coûté énormément d'argent sans rien rapporter.
PS: ces informations ne sont pas confidentielles. Elles sont accessibles en échange de quelques euros en ligne.