L'affaire du piratage des réseaux de Sony prend une dimension politique
Sony est loin d'en avoir fini avec l'affaire de ses deux réseaux piratés et des données personnelles qui ont été dérobées à cette occasion. La société a été "invitée" par le Congrès américain qui est très intéressé par les conséquences de ces intrusions et cherche des responsables. Les choses ont mal démarré puisque Sony a refusé de se rendre à cette convocation sous prétexte que ses investigations ne sont pas terminées. En revanche, sa ligne de défense semble maintenant arrêtée. Elle met tout sur le dos du groupe de hackers Anonymous. Ces derniers, enfin ceux qui se considèrent comme les porte-paroles de cette mouvance de hackers réfutent totalement être à l'origine de l'attaque qui pénalise tout autant les utilisateurs que Sony. Mais Sony affirme avoir découvert un fichier de signature à leur nom, ce qui leur suffit à désigner les coupables sans coup férir. Mais étant donné que ce groupe n'est pas structuré, difficile de faire la part des choses, n'importe qui pouvant signer "Anonymous" ou "John Doe".
Un expert en sécurité a aussi accablé Sony. Il a découvert que la société n'avait pas mis à jour depuis un bon moment les logiciels de ses serveurs et que des failles connues n'avaient pas été comblées malgré les risques ainsi provoqués.
Si la négligence est avérée, Sony risque d'être condamné par les autorités américaines à une lourde amende, certains voulant profiter de cet incident pour créer un exemple et inciter toutes les autres sociétés à stocker des données personnelles sur le Web à s'impliquer à fond dans leur sécurisation.