Larry Page remplace Eric Schmidt
Depuis hier, Larry Page assure effectivement la place d'Eric Schmidt en tant que PDG de Google.Après dix ans à la tête de l'entreprise, ce dernier avait annoncé ce changement en janvier dernier, sur leur blog officiel, en même temps qu'il expliquait la redistribution des cartes à la tête de la société.
Sergey Brin prend de fait un peu de recul en gardant le titre de "Co fondateur". Il est censé se concentrer sur ses passions, et lancer des projets stratégiques qui deviendront, ou pas, de nouveaux produits.
Eric Schmidt quant à lui devient "Executive Chairman", il sera chargé des partenariats et des relations extérieures avec les institutions et les gouvernements.
Larry Page PDG retrouve le poste qu'il avait occupé pendant les premières années après la création de Google. À l'époque, de 1998 à 2001, il n'y avait que 200 salariés. Aujourd'hui, le groupe se rapproche des 25 000 personnes avec une capitalisation boursière de 200 milliards de dollars.
Même si enfant, il a lu des livres sur le management et sur la vie de Nikola Tesla qui lui ont fait comprendre que d'être un scientifique brillant ne suffisait pas. Larry Page, de la bouche même d'Eric Schmidt, a typiquement le caractère d'un ingénieur. Un homme très privé qui n'aime pas perdre son temps en réunions ou à rencontrer des analystes et des journalistes.
Des événements récents (une révision de l'algorithme de classement pour lutter contre les "fermes de contenu") ou la décision de ne pas distribuer pour l'instant le code source d'Honeycomb (la dernière version d'Android pour les tablettes) montrent une attitude plus agressive de Google. Doit-on y voir l'influence de Larry Page, et doit-on prévoir dorénavant une conduite plus combative ?
Devant la menace que représente Facebook, et vu les échecs successifs de Google dans l'univers des médias sociaux d'une part, et d'autre part la nécessité de maintenir Android sur le marché ultra compétitif des mobiles, ce ne serait pas étonnant.
Pour réussir, Larry Page ne devra pas oublier la devise de sa société "don't be evil". Et il devra le faire malgré la relative mise en retrait de Sergey Brin, considéré comme la véritable conscience de la société californienne.