Le miracle de la 3D prend un coup dans l'aile
A plusieurs reprises nous vous avons parlé de l'avancée à marche forcée de toute l'industrie audiovisuelle vers la 3D, considérée comme un nouvel Eldorado depuis le succès planétaire d'Avatar. Bien entendu, personne n'aurait été assez idiot pour croire qu'il suffisait de faire de la 3D pour gagner plus d'argent, mais jusqu'à maintenant tout le monde a fait semblant, et ça a marché. La première déconvenue est cependant arrivée plus vite que prévu.
La faute en revient à Shrek 4. Malgré le fait qu'il soit en 3D, ce film a rapporté dans les premiers jours de son lancement aux Etats-Unis bien moins que l'opus précédent, 71 millions de dollars contre plus de 122 millions.
La faute de ce manque d'affection pour le gentil ogre serait à imputer au tarif des places pour aller le voir. Le ticket d'entrée serait parfois facturé près du double de celui des autres films actuellement au box-office. En période de crise économique, il semble que l'industrie du cinéma ait trouvé une limite, celle dictée par le portefeuille des familles.
Dans une certaine mesure, ce n'est pas plus mal que ceci arrive aussi vite. On peut maintenant espérer qu'ils feront preuve de modération et qu'ils soigneront les contenus évitant seulement de vendre des couleurs qui débordent de l'image.