Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience.

MacBidouille

Apple contre Adobe: quand les fans jettent de l'huile sur le feu

Ce n'est un secret pour personne, les relations entre Adobe et Apple se dégradent à toute vitesse. La pomme de discorde s'appelle Flash dont Apple ne veut pas entendre parler et que la société fait tout pour marginaliser. En tant que fans d'Apple nous avons participé d'une certaine manière à cette guerre en relayant et amplifiant cette confrontation. Il était donc évident qu'à un moment quelconque les fans d'Adobe prennent le relais. C'est ce qu'a fait Lee Brimelow un "évangéliste" Flash employé d'Adobe sur son blog personnel. Sans mâcher ses mots il a demandé à Apple d'aller se faire voir et même de faire des choses anatomiquement impossibles avant de pondérer ses propos à la demande expresse d'Adobe. Il a juré de ne plus donner un centime à Apple tant qu'ils continueraient à avoir un tel comportement.

Sachant que cette affaire va forcément rebondir et que nous avons nous aussi dans nos rangs des "évangélistes" plutôt extrêmes, il est temps de relativiser ou plutôt de remettre certaines choses à leur place.

Adobe et Apple sont deux sociétés multinationales comme il en existe tant. Toutes deux sont avant tout des sociétés dont le but est de faire le plus gros chiffre d'affaire possible en vendant des produits. Comme nombre de ces multinationales, elles sont en même temps complémentaires sur de nombreux points essentiels pour elles et en même temps farouches concurrentes sur d'autres. Ce cas est très loin d'être exceptionnel, mais ce qui l'est c'est justement cette bataille médiatique. Pour faire bref, Apple utilise des produits emblématiques pour faire du tort à un produit sur lequel Adobe a beaucoup misé et qui semblait incontournable.

Malgré tout, cette bataille aurait dû rester telle qu'elle était il y a 18 mois, ne faisant parler d'elle que de temps à autre et restant une guerre larvée entre deux entreprises concurrentes. Mais depuis, Steve Jobs s'est directement impliqué, critiquant publiquement Adobe, mais aussi la qualité de ses ingénieurs, franchissant le Rubicon et en faisant une affaire personnelle.
Et là on tombe dans la grande spécificité d'Apple, certainement la seule société de cette taille aussi dépendante d'un seul homme. Ce que dit Steve Jobs devient obligatoirement la ligne de conduite de l'entreprise. De son côté, Adobe continue à tout faire pour ne pas envenimer les choses, mais Apple a assez de carburant pour alimenter tout seul ce brasier géant.

La vraie question qui reste entière, est de savoir comment va finir cette guerre. Apple a beau critiquer Flash et Adobe, ils n'en demeurent pas moins dépendant d'eux. Imaginez une seconde qu'Adobe annonce son intention de ne plus porter une future CS6 sur Mac OS X. Ce serait un tremblement de terre. Certes, ils y perdraient de l'argent, mais Apple aussi, nombre de créatifs ne pouvant se passer de la suite d'Adobe. Tout ceci est fort compliqué, et il est évident que le seul moyen d'arriver à faire la paix impliquera de dépassionner le débat. Or, on en est encore loin. 

Sondage

Pensez-vous encore qu'Apple puisse révolutionner vos usages informatiques ?