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MacBidouille

Apple a-t-il sacrifié les consommateurs pour assurer le succès de son iPad ?

Au moment du lancement de l'iTunes Store, Apple est arrivé sur le marché pratiquement vierge de la vente de musique en ligne avec l'énorme force de millions d'iPod déjà distribués. Steve Jobs a donc pu avec une relative facilité réussi à imposer aux Majors un tarif unique pour la musique, le morceau étant vendu moins d'un dollar. S'ils ont depuis été obligé de revoir cette politique du tarif unique avec l'arrivée de la concurrence, les prix restent cependant assez proches de celui d'origine.
L'une des plus fortes prétentions d'Apple avec l'iPad est de l'imposer comme un lecteur d'eBook, marché potentiellement aussi rémunérateur que celui de la musique. Mais ici, ce n'est pas Apple qui a joué le rôle de défricheur, mais Amazon qui s'en est occupé avec son Kindle déjà vendu à plusieurs millions d'exemplaires. Amazon a décidé de s'imposer au plus vite sur ce marché à la manière d'Apple, en imposant aux éditeurs un tarif aussi bas que possible et même en revendant les contenus à perte, le plus important étant de vendre un maximum de Kindle, chose délicate puisque c'était une première pour la société que de sortir du numérique. Au final, les consommateurs avaient donc accès à des livres numériques à bon marché au moins jusqu'à ce qu'Amazon décide de gagner de l'argent là dessus.
L'iPad est venu chambouler tous les plans business d'Amazon. Apple arrivant second avec un produit pas encore commercialisé n'avait qu'une chose pour négocier, sa réussite sans pareil sur les nouveaux marchés. Ils avaient aussi une réputation, celle d'avoir été très dur avec les Majors. Les deux faisant, les éditeurs américains ont accepté de négocier, mais sans être prêts à faire de concessions, et surtout en position de force. Le "marché" du piratage de livres étant encore pratiquement inexistant.
Afin d'avoir des accords au plus vite, Apple a donc accepté les exigences tarifaires des éditeurs sans chercher à négocier. Une fois ces accords obtenus, Amazon n'a pas eu d'autre choix que de suivre et de céder aussi. Le tarif de 9,99$ pour les livres électroniques sur Amazon appartient donc au passé, tout du moins pour ceux qui se vendent bien et qui coûtent maintenant 3 à 5$ de plus, de quoi ravir les actionnaires des maisons d'édition.
L'empressement d'Apple a donc pour les possesseurs de Kindle et les futurs possesseurs d'iPad un coût économique non négligeable. D'une certaine manière c'est dommage, Apple perdant le rôle d'agitateur (déjà perdu par la FNAC depuis longtemps) dont les intérêts coïncidaient avec ceux de ses clients iTunes. 

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