Adobe en perte de vitesse
La part de marché de l'iPhone étant grandissante, et l'iPad ayant un succès quasi-assuré, on se demande quel impact ces nouveaux terminaux auront sur Adobe. Cette évolution est renforcée par l'émergence d'HTML v5 qui présente une alternative à Flash. La gestion de la balise video dans ce standard n'est pas fixée, nous aurons toujours besoin d'un lecteur vidéo, mais QuickTime et sa bonne intégration fournissent un argument de choix à Apple.
Aucun site parlant du Mac ou voulant addresser cette population ne pourrait jouer avec Flash (5% de nos lecteurs nous lisent depuis un iPhone/iPod Touch). Si nous devions créer un nouveau site aujourd'hui, nous ne pourrions raisonnablement pas opter pour cette technologie. La situation pour des acteurs comme Google/YouTube, Vimeo, Dailymotion est certainement encore plus évidente. Et leur effort de développement pour les plateformes mobiles non-compatibles Flash le prouve. Google de son côté expérimente HTML v5 et pourrait se passer un jour de Flash. Par ailleurs, les publicités sur le web sont très fréquemment produites en Flash, et c'est donc l'ensemble de la chaine de valeur qui serait remis en cause, et qui devra s'adapter? Flash sera peut être relégué à son rôle originel d'outil d'authoring.
Le 16 Septembre 1996 le magasine Time posait la question "Whose web will it be ?", le débat se portait alors entre AOL/Netscape et Microsoft. L'histoire a montré que les leaders d'un jour restent fragiles et à la merci d'industriels: c'est Microsoft qui avait alors remporté la mise. Aujourd'hui l'acteur possédant l'écosystème de produits et services le plus puissant et innovant s'appelle Apple, et il partage son terrain de jeu avec Google.