L'Eldorado iPhone perd de son éclat
Les success story qui ont émaillé le lancement des logiciels de l'iPhone, avec des personnes ayant gagné en quelques semaines des fortunes ont largement participé à l'engouement des développeurs pour la programmation sur cette plate-forme. Jamais un nouveau système n'avait aussi vite eu droit à tellement de logiciels, on est en passe d'attendre les 90 000 !
Mais depuis, de nombreuses choses sont venu refroidir leur enthousiasme. Il y a bien entendu eu les nombreux problèmes liés au filtrage souvent incompréhensible, mais aussi des problèmes plus difficiles à régler, à commencer par la masse de logiciels qui rend difficile de se distinguer. Il faut pour cela proposer des logiciels de plus en plus complexes nécessitant toujours plus de temps en développement. Là où des gens ont fait des miracles en quelques jours, il faut maintenant prévoir des mois de travail. Ce travail a un coût qu'il est de plus en plus difficile à amortir étant donné les grilles tarifaires tirées vers le bas. Seules quelques rares exceptions comme Tomtom ou Navigon ont réussi à imposer des logiciels coûteux.
Outre ce problème, d'autres se posent, à commencer de nouveau par les cribles Apple. 60% des logiciels proposés seraient refusés au moins une fois. Si l'on peut deviner que des développeurs essayent d'aller un peu au delà de ce qui est autorisé, les choses sont compliquées par des cribles à deux vitesses entre les gros et les petits et des règles encore trop floues. Perdre plusieurs semaines entre la première soumission et l'acceptation est aussi coûteux. Toutes ces raisons font qu'il devient de plus en plus délicat de payer des gens à plein temps pour développer sur l'iPhone.
Après avoir réussi à faire venir en masse les développeurs, Apple va devoir faire face à un nouveau challenge, les inciter à rester alors que les sollicitations de la concurrence (Palm, Google) sont de plus en plus fortes mais aussi tentantes.