MacBidouille

Voilà maintenant plus de deux ans qu'Apple a amorcé avec un immense succès sa transition des processeurs Power PC vers Intel.
Cette transition s'est déroulée dans une incroyable simplicité, aidée fortement par Rosetta et par la mise à disposition de compilateurs qui ont permis aux développeurs de rapidement proposer des logiciels natifs.
Bien entendu, les énormes usines à gaz comme la suite CS d'Adobe ont plus tardé que les autres.
La dernière suite très attendue a été celle de Microsoft, Office 2008 vendue maintenant depuis plus de deux semaines.
Jusqu'à la sortie d'office 2008, nous avions une pleine confiance dans la MBU ( Macintosh Business Unit) qui chez Microsoft faisait depuis 11 ans un excellent travail, marquant même souvent les versions PC de son empreinte.
Mais difficile de ne pas être déçu d'office 2008. Sans vouloir jeter la pierre trop fort, elle déçoit. Certes, des améliorations cosmétiques et parfois fonctionnelles ont été apportées, certes, elle tourne maintenant nativement avec les CPU Intel, mais que de déceptions !
La première et la plus importante, nous en avons déjà parlé, est la lenteur. Aussi incroyable que cela paraisse, elle ne fait pas mieux que la suite 2004 sous Rosetta, au contraire. Sous Excel tout est plus lent, Entourage reste incroyablement dépendant du disque dur, et rame dès que l'on sélectionne simultanément quelques dizaines de messages. Nous avons même fini par croire qu'un bout de code PPC d'accès au disque avait été oublié.
D'autres problèmes existent, comme ce bug de l'installeur ne donnant pas les bonnes autorisations aux fichiers, ou cet incroyable mise à la trappe de Visual Basic.
Nous sommes non seulement déçus, mais aussi inquiets. Qu'on le veuille ou non, Office sur Mac reste incontournable pour de très nombreux professionnels, et une version décotée peut nuire aux ventes de machines Apple.
Adressons donc des signes d'encouragement à la MBU pour la convaincre de travailler très dur à améliorer sa suite logicielle dans les meilleurs délais !