Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience.

MacBidouille

La répression des fraudes et les comparateurs de prix

De l'engouement des internautes de faire des achats en ligne est née l'envie par ces mêmes personnes de faire des achats au meilleur prix possible. C'est donc tout naturellement que sont apparus et se sont développés depuis le début des années 2000 les comparateurs de prix. Ces derniers permettent comme leur nom l'indique de connaître les tarifs de nombreux cyber-marchands et de les comparer en quelques secondes.
Ils ont eu le mérite de lancer les plus gros revendeurs en ligne dans une guerre tarifaire profitable aux consommateurs, mais moins à leur santé financière. Nombre d'entre eux ont vu l'an dernier leurs bénéfices fondre, ont perdu de l'argent ou comme Nomatica ont frôlé le fond du gouffre.
Outre les consommateurs, les comparateurs ont été aussi les grands gagnants, les revendeurs devant souvent payer pour être en bonne place, que leurs tarifs soient intéressants ou pas. C'est donc assez naturellement que la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes a décidé d'enquêter sur 12 d'entre eux fin 2006. Les conclusions prouvent qu'ils ont encore beaucoup à faire pour respecter la réglementation puisque 11 d'entre eux ont fait l'objet de lettres de rappels :

Ces rappels de réglementation concernent :
1. la loyauté de l'information donnée au consommateur (code de la consommation) :??- le panel des sites référencés est souvent présenté à tort comme exhaustif (cas de 5 sites dont un privilégiait manifestement ses partenaires commerciaux) ;??- l'imprécision des informations relatives au prix a en revanche diverses causes : l'imprécision ou le manque d'homogénéité des informations transmises par les sites marchands complique le classement des offres par les prix par les sites comparateurs : prix TTC incluant ou non les frais de port, de livraison, de garantie complémentaire…
2. les relations commerciales entre sites marchands et sites comparateurs (code de commerce) :??- les conditions de vente sont parfois incomplètes sur le volet tarifaire, avec une imprécision sur les modalités de référencement et de rémunération des sites marchands. Ces imprécisions sont susceptibles d'engendrer des pratiques discriminatoires (deux rappels de réglementation ont été établis sur ce point) ;??- les règles de facturation ne sont pas toujours respectées (dans 9 cas)
En conclusion : les sites comparateurs de prix sont davantage sensibilisés à la nécessaire transparence de l'information donnée au consommateur sur les prix. Les conditions commerciales pourraient en revanche être encore améliorées
Si la DGCCRF n'a donné aucun nom, le nombre de sites rappelés à l'ordre incite à la vigilance des consommateurs.
Le monde Apple reste relativement à l'écart des comparateurs de prix. En effet, à une certaine époque, Apple fixait de manière unilatérale les tarifs de ses produits. Lorsque la législation a obligé la société à les libérer, ils ont trouvé un autre moyen d'empêcher que les revendeurs ne cassent les prix, en abaissant dramatiquement les marges frontales des produits qui ne sont que de quelques pourcents, et en les distribuant sous forme de marges arrières variables. Dans des termes plus clairs, si vous décidez demain d'ouvrir une boutique et de vendre des Mac, vous ne gagnerez qu'à peine quelques dizaines d'Euros par machine vendue, rendant tout rabais impossible sauf à vendre à perte, ce qui est interdit. L'essentiel de votre bénéfice ne sera gagné que plus tard, en fonction des volumes vendus, et d'autres facteurs plus ou moins obscurs comme la taille de la vitrine de votre boutique, le nombre de machines en exposition, le mobilier installé et votre capacité à suivre les règles du jeu mises en place unilatéralement par Apple.
Dans ce contexte, pas question de faire autrement que de vendre au tarif catalogue, ou alors juste avec une réduction symbolique.
Sondage

Comptez-vous acheter un Vision Pro ?