Et le serpent replonge sous la mer
De nombreux journalistes ont hier soir découvert les conséquences de s'adonner au grand jeu de la rumeur. Il n'y a pas eu d'iPhone, alors que pour certains son annonce était devenue à tort évidente.
Nous ne les raillons pas, il est toujours tentant, surtout avec Apple, de partir à la chasse aux scoops.
Mais si, comme nous vous le disions il y a peu, Apple a assoupli sa politique du secret, elle est restée totale pour la Keynote d'hier. Il n'y avait en tout et pour tout qu'une poignée de personnes au courant en Europe, une toute petite poignée. Et ces personnes n'ont rien fait pour démentir les rumeurs folles.
Pourtant, mais c'est plus facile après, il n'y aurait pas eu de réel intérêt pour Apple à se lancer dans un iPod Vidéo ou dans un iPhone.
- Pour l'iPhone, il aurait débarqué sur un marché plus que concurrentiel dominé par des géants. Aucun n'aurait accepté avec plaisir de voir arriver Apple. Il en va de même pour les opérateurs mobiles qui vendent pour des fortunes musiques et sonneries. Ils n'auraient pas accepté de rentrer ce mobile dans leurs offres, faute de perdre des ventes lucratives au profit de l'iTMS.
N'en déplaise aux inconditionnels d'Apple, un iPhone pourrait fort bien avoir une carrière semblable au Newton.
- Pour l'iPod Vidéo, avec un grand écran, la problématique est semblable, sans être identique. Existe-t-il un marché pour un baladeur à grand écran ? Le manque de succès d'Archos ou de la vente des UMD sur la PSP en fait douter. De plus, un écran réellement grand, tactile, avec un disque de forte capacité ferait un baladeur au prix proche d'un MacBook, ce qui signerait aussi son arrêt de mort.
Il est certes bien plus facile de faire ces déductions après les annonces, mais il n'est pas surprenant qu'Apple n'ait pas voulu se lancer dans des batailles pratiquement impossibles à gagner.